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La présente étude s'est attachée à recenser la présence de protozoaires au sein des populations de P. truncatus, infestées naturellement au logo (Afrique occidentale). Apres avoir été indentifiées les espèces de protozoaires ont été examinées dans le but d'établir leur pathogénicité vis-à-vis du ravageur du maïs P. truncatus, ainsi qu'envers d'autres ravageurs des stocks et de l'organisme utile T. nigrescens. Les essais en conteneur ont été complétés par deux essais en greniers à maïs, menés dans des conditions proches de le réalité et destines à étudier les possibilités d'utilisation des protozoaires dans les structures de stockage togolaises traditionnelles.
1. Une espèce Mattesia et une espèce Nosema ont été
Découvertes sur des coléoptères de P. truncatus originaires de
trois zones de distribution du ravageur situées dans le sud du
Togo et dans sa partie centrale. C est la première fois que la
microsporidie Etait détectée au Togo, alors qu'il s'agit très
probablement dans le cas de Mattesia sp. d'une espèce déjà
connue.
2. Dans un but d'identification, l'espèce Nosema découverte a
été soumise à une comparaison avec d'autres protozoaires de la
même espèce du point de vue de la morphologie des spores, de
l'histologie et du cycle évolutif. L'évolution de espèce
Nosema en question concordait bien avec le cycle de N.
oryzaephili. Etant donne que les spores de cette microsporidie
découverte du Togo présentaient en outre de fortes similitudes
avec un isolat de spores trouve sur P. truncatus, en Tanzanie, il
n'est pas exclu qu'il puisse s'agir de spores de la même
espèce.
3. Une spécificité de l'hôte envers P. truncatus peut être
exclue chez les deux protozoaires, puisque l'on a réussi à
infecter avec les deux agents pathogènes six autres espèces de
ravageurs des stocks par Nosema sp. et cinq par Mattesia sp. Le
prédateur T. nigrescens, quant à lui, n'a été attaque ni par
l'espèce Mattesia ni par l'espèce Nosema.
4. Les larves de P. truncatus ont montre envers les deux types de
protozoaires une prédisposition supérieure à celle des
adultes. Les stades L1 et L2 infestés par Nosema ou par Mattesia
sont morts ou ont vu leur évolution paralysée Les L3 ne
présentaient aucune réaction de ce genre. Les imagos de
l'anobie se sont avérés difficiles à infecter du moyen des
spores de protozoaires.
5. A la suite d'une infection par Mattesia sp., on a noté chez
les femelles du Grand Capucin du Maïs une diminution de la
fécondité due à l'abrègement de la longévité des mâles et
femelles placés ensemble dans le cadre de l'essai en couples.
6. Sous l'influence des spores de protozoaires appliquées,
l'évolution en conteneur des populations de P. truncatus
infestées naturellement a été plus défavorable que celle des
populations non traitées. On a pu mettre en évidence les effets
mortels des agents pathogènes sur les populations traitées aux
spores.
7. Chez les populations saines du ravageur des stocks, on a
constaté à la suite d'un traitement aux spores un
ralentissement de la reproduction par rapport aux individus non
traites Au vu des taux d'infestation élevés qui ont été
obtenus, de 60 à 80 %, le recul de la croissance des populations
a été attribué à l'action des protozoaires.
8. stockées dans 1e corps d'insectes morts à une température
ambiante avoisinant les 28 ºC, les spores de Nosema et de
Mattesia étaient conservables jusqu'à 19 mois sans qu'il y ait
une diminution de leur contagiosité. Les spores de Mattesia
n'ont de toute évidence pas survécu à une conservation de la
poudre aux spores à l'état congelé, alors que les spores de
Nosema étaient encore. du moins jusqu'à un certain point,
conservables à de telles températures.
9. Au cours des deux essais de stockage menés dans des
conditions proches de la réalité et faisant intervenir la
préparation aux spores de protozoaires, 1e ravageur a pu se
développer uniquement dans les greniers à maïs non traités et
dans ceux traités à la préparation aux spores de protozoaires.
A la suite du traitement à la matière active
"deltaméthrine", en revanche, tous les P. truncatus
ont été tués. Dû aux taux d'infestation très faibles
relevés chez les coléoptères dans des conditions d'essai
proches de la réalité, on n'a pas enregistre de la part des
protozoaires d'effets probants sur l'évolution du ravageur.
Dans le cadre des essais en conteneur, les deux espèces de protozoaires ont eu des effets pathogènes sur le ravageur. S'agissant de la mise en oeuvre concrète des agents pathogènes, la présente étude a permis de dégager un certain nombre de possibilités de conservation des spores. Les résultats d'infection limites obtenus à la suite des essais en grenier incitent toutefois a rechercher une optimisation des méthodes pratiques d'application.
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