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5.4.3 Fiche explicative (description du contenu des fiches d'information)

Table des matières - Précédente - Suivante

NOM DE LA SUBSTANCE

APPELLATIONS

Numéro du CAS:Numéro du registre (Chemical Abstract Service)
Nom dans le registre: Nom d'usage courant. En particulier en ce qui concerne les pesticides, ces appellations sont devenues pratique courante.
Nom de la substance: Nom d'origine de la substance dans la taxinomie chimique (généralement selon UICPA).
Synonymes,noms commerciaux: Autres noms usuels et systématiques supplémentaires, d'emploi moins fréquent, et noms donnés à leurs produits par certains grands fabricants.
Nom(s) anglais: Généralement le(s) nom(s) systématique(s) en anglais.
Nom(s) allemand(s): Généralement le(s) nom(s) systématique(s) en allemand.
Description générale: Apparence extérieure générale, soit couleur, apparence physique et odeur.

PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES

Ce bloc d'information énumère les principales propriétés physiques et chimiques de la substance traitée. Pour certains groupes de substances, il est également fait mention des caractéristiques de différents composés du groupe en question. Sauf indication contraire, les données sont indiquées par référence à la températeure ambiante (20°C/293,15K) et à la pression normale (1 013 bar/1 013x105Pa).

Les propriétés physico-chimiques suivantes sont indiquées pour chacune des substances traitées:

Formule brute:/ Symbole chimique:
Masse atomique relative:/ Poids atomique relatif:
Masse volumique:
Densité de gaz:
Point d'ébullition:
Point de fusion:
Tension de vapeur:
Point d'éclair:
Température d'auto-ignition:
Limites d'explosivité:
Seuil olfactif:
Solubilité:
Facteurs de conversion:

Unités de température:

  °C K °F
°C TC TC+273,15 (9/5)TC+32
K TK-273,15 TK (9/5)TK-459,67
°F (5/9)(TF-32) (5/9)(TF+459,67) TF

Note: °C Degré Celsius
TC Température en degrés Celsius
K Degré Kelvin
TK Température en degrés Kelvin
°F Degré Fahrenheit
TF Température en degrés Fahrenheit

Unités de pression

bar Pa N/mm2 kp/mm2 at kp/m2 Torr atm lbf/in2 lbf/ft2
1 105 0.1 0,0102 1,0197 10197 750,06 0,9869 14,5037 20886

Remarque:
1 kP/m2 = 1 mm colonne d'eau
1 Torr = 1 mm Hg

Décimales et multiples d'unités SI:

Préfixe Pico Nano Micro Milli Centi Deci Deca Hecto Kilo Mega Giga
Symbole p n m m c d da h k M G
Puissance de 10 -12 -9 -6 -3 -2 -1 1 2 3 6 9

ORIGINE ET UTILISATION

Bloc d'informations concernant

- les usages
- l'origine et la fabrication
- la production et les émissions

On dispose généralement d'informations précises sur les deux premiers points mais non pas sur le dernier. Les données relatives aux chiffres de production et aux émissions proviennent très souvent d'estimations et de calculs.

TOXICITE

Les informations concernant la toxicité sont basées sur des expériences différentes. Bien que les méthodes et les conditions de ces expériences puissent varier de manière significative, elles ne sont généralement pas mentionnées dans la littérature spécialisée. C'est pourquoi, une comparaison des données est généralement impossible. Une évaluation est rendue difficile par le fait que les études ont été réalisées sur des espèces animales diverses, avec des concentrations différentes et sur des périodes plus ou moins longues. Les données toxicologiques indiquées à cet endroit sont une sélection, effectuée dans un souci de comparabilité parmi le nombre parfois important de données disponibles.

Effets caractéristiques:
Une brève description des principales conclusions de la médecine, et surtout de la médecine humaine, est présentée à cet endroit. Il s'agit dans la plupart des cas de résultats - pas toujours épidémiologiques - d'exposition en ambiance professionnelle. Afin d'apporter des précisions sur les types d'effet induits par les substances, il est également fait état de résultats d'expériences sur l'animal. Dans de nombreux cas, ceux-ci constituent les seuls éléments d'information dont on dispose sur les risques potentiels que présentent certaines substances pour l'homme et pour les organismes supérieurs.

COMPORTEMENT DANS L'ENVIRONNEMENT

La présence et le comportement des diverses substances dans le milieu naturel sont décrits séparément pour chaque compartiment de l'environnement, à savoir:

• milieu aquatique
• sols
• atmosphère.

Compte tenu de l'étroite interaction qui existe entre les différents compartiments de l'environnement dans le cadre d'un même écosystème, une telle distinction ne peut avoir qu'un caractère formel. La description sommaire des principaux éléments de l'environnement concernés par une substance ne doit pas faire oublier qu'un échange intense s'opère toujours entre les différents compartiments du milieu naturel. Les informations fournies n'ont qu'une valeur indicative, leur but étant de permettre une évaluation sommaire du potentiel de risque pour les différents compartiments de l'environnement. Par conséquent, il a été sciemment renoncé à l'indication de paramètres somme toute assez particuliers (par exemple, taux d'accumulation et d'absorption) ne pouvant que rarement être pris en ligne de compte dans le cadre d'une étude d'impact sur l'environnement. Les lecteurs désirant obtenir de telles données peuvent se reporter aux références bibliographiques.

VALEURS LIMITES DE POLLUTION

Milieu Secteur Pays organ. Statut Valeur Remarques Source

Sont indiquées pour chaque substance les dispositions légales, directives et recommandations émanant d'organisations, d'institutions et de pays très divers. Ces textes sont ventilés en fonction des différents milieux et secteurs afin de permettre une comparaison directe de dispositions identiques ou similaires. Outre les écarts souvent impressionnants qui existent concernant l'évaluation de la nocivité des substances, il faut aussi et surtout tenir compte des exigences et conditions très différentes ayant présidé à l'élaboration des diverses réglementations.

Souvent, l'évaluation du statut des réglementations et recommandations s'est avérée difficile. Cinq catégories ont été utilisées pour les différencier:

L = norme légale;
(L) = norme légale présumée;
R = recommandation ou directive émise par une institution ou une organisation officielle;
(R) = recommandation émise par un groupe de spécialistes et n'ayant pas valeur de directive nationale publiquement reconnue;
= Aucune mention signifie que la valeur limite n'a pu être classée dans aucune des catégories susmentionnées.

Dans chaque cas où il n'a pu être établi avec certitude dans quelle mesure les dispositions trouvent réellement leur application dans la pratique, nous avons opté pour l'échelon inférieur (indiqué entre parenthèses). Ainsi par exemple, les valeurs TWA/STEL des USA et les valeurs PdK pour l'URSS sont classées dans la catégorie (R).

La colonne "Cat" (= Catégorie) n'a été remplie que lorsque les valeurs faisaient incontestablement partie d'une réglementation globale en vigueur dans les pays concernés (TWA, PdK, MAK, MIK, etc.).

Dans la colonne "remarques", des indications complémentaires précisent le cadre de référence des valeurs indiquées et assurent ainsi une meilleure comparabilité des données.

Dans toute la mesure du possible, les valeurs limites sont exprimées dans les unités indiquées dans les textes de référence. Des facteurs de conversion sont indiqués dans l'encadré "Propriétés physico-chimiques".

VALEURS COMPARATIVES / DE REFERENCE

Milieu/origine Pays Valeur Source

Les données fournies ici doivent permettre de faciliter l'évaluation en comparant des situations concrètes sur des sites connus. Dans la mesure du possible, il est également fait état de valeurs extrêmes afin de donner une idée de la fourchette des pollutions.

Les références précédées de "selon" se rapportent à une source secondaire (par ex. sel.UBA).

EVALUATION ET REMARQUES

Il est fait référence ici, sous une forme généralement très sommaire, aux aspects qu'il convient absolument de prendre en compte dans l'évaluation. Dans certains cas, l'attention est attirée sur des particularités concernant l'utilisation et la manipulation des substances. Cependant, il ne s'agit jamais d'un résumé de la fiche d'information.

 

5.4.4 Fiches d'information classées selon les substances chimiques et groupes de substances - par ordre alphabétique

Acide acetique (2,4-dichlorophenoxy)

APPELLATIONS

Numéro du CAS: 94-75-7
Nom dans le registre: Acide acétique (2,4-dichlorophénoxy)
Nom de la substance: Acide acétique (2,4-dichlorophénoxy)
Synonymes, noms commerciaux: 2,4-D
Nom(s) anglais: 2,4-Dichlorophenoxy acetic acid
Nom(s) allemand(s): 2,4- Dichlorophenoxyessigsäure
Description générale: Poudre cristalline incolore, à odeur de moisi.

PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES

Formule brute: C8H6Cl2O3
Masse atomique relative: 221,04 g
Masse volumique: 1,563 g/cm3
Point d'ébullition: 160°C à 50 Pa
Point de fusion: 140,5°C
Tension de vapeur: <10-5 Pa
Solubilité: Dans l'eau: 0,55 g/l; dans l'huile d'olive
  0,5 g/l, dans le benzène 6 g/l, dans l'acétone 850 g/l.

ORIGINE ET UTILISATIONS

Utilisations:
2,4-D ainsi que ses sels et esters sont utilisés comme herbicides, surtout pour les plantes à larges feuilles. En général, les doses d'application se situent entre 0,3 et 4,5 kg à l'hectare. Ces substances sont souvent utilisées en association avec d'autres herbicides. Avec MCPA (acide 2-méthyl-4-chlorophénoxyacétique), 2,4-D est l'un des herbicides les plus utilisés dans les cultures céréalières. L'ester butylique de 2,4-D et 2,4,5-T a été utilisé pendant la guerre du Viet Nam par les USA sous l'appellation "Agent Orange" pour la défoliation des forêts du Viet Nam Sud.

Origine/fabrication:
N'existe probablement pas à l'état naturel. 2,4-D est fabriqué par chloration de phénol, puis condensation du produit ainsi obtenu avec l'acide chloracétique. Le produit technique peut contenir entre 0,1 et 0,6% de chlorophénols et des traces de dibenzodioxines et de dibenzofurannes polychlorés.

Chiffres de production:
Production mondiale env. 100.000 t/a; CE (1980) 15.000-20.000 t; USA (1976) 17.000 t.

Chiffres d'émission (estimés):
L'intégralité des quantités produites parvient dans le milieu naturel. Par ailleurs, du 2,4-D se forme après hydrolyse en tant que métabolite des esters de l'acide utilisés comme herbicides.

TOXICITE

Homme: DL50 80 mg/kg, v. orale sel. RIPPEN, 1989
LDLo 50-500 mg/kg, v. orale sel. RIPPEN, 1989  
TCLo 0,01 mg/l, inhalation sel. RIPPEN, 1989  
Mammifères:    
Souris DL50 360-368 mg/kg, v. orale sel. DFV, 1986
Rat DL50 375-1200 mg/kg, v. orale sel. DFV, 1986
DL50 1 500 mg/kg, v. dermale sel. RIPPEN, 1989  
Lapin DL50800 mg/kg, v. orale sel. RIPPEN, 1989
DL50> 1 600 mg/kg, v. dermale sel. RIPPEN, 1989  
Chien DL50100 mg/kg, v. orale sel. RIPPEN, 1989
Oiseaux DL50 540 mg/kg sel. RIPPEN, 1989
Organismes aquatiques:    
Orphie CL50 250 mg/l sel. RIPPEN, 1989
Truite arc-en-ciel CL501,1 mg/l (96h) (acide libre) sel. PERKOW, 1985
CL50100 mg/l (96h) (sel de di-éthylamine) sel. PERKOW, 1985  
Truite arc-en-ciel alevine CL500,022-0,033 mg/l (96 h) sel. RIPPEN, 1989
Daphnie (Daphnia magna) CL50> 100 mg/l (48 h) sel. RIPPEN, 1989
Algues CL5050 mg/l (10 j, croissance inhibée) sel. RIPPEN, 1989
Autres organismes:    
Lombric CL50 10-100 mg/cm2, application (48 h) sel. RIPPEN, 1989
Actinomyces CE50160-184 mg/kg sel. RIPPEN, 1989
Champignons édaphiques CE80 75-128 mg/kg sel. RIPPEN, 1989

Pathologie/toxicologie

Homme/mammifères: Effet cancérogène controversé, tératogénicité démontrée dans le cadre d'expériences sur le rat. 2,4-D peut être résorbé par l'appareil digestif et par la peau, et l'ester de 2,4-D peut en outre être résorbé par les poumons. Ce produit agit sur le système nerveux central et périphérique (convulsions et paralysies), sur la motricité et sur le métabolisme intermédiaire des glucides. Absorbé par voie orale, 2,4-D est rapidement éliminé sans subir aucune transformation, et ne s'accumule pas dans l'organisme humain (DVGW, 1988). Provoque de fortes irritations oculaires et irrite légèrement la peau.
Végétaux : 2,4-D modifie le métabolisme, et notamment celui de l'acide nucléique.

COMPORTEMENT DANS L'ENVIRONNEMENT

Milieu aquatique :
Dans le milieu aquatique, les esters de 2,4-D se transforment par hydrolyse en acides correspondants.

Sols:
En raison de la bonne solubilité notamment des sels alcalins et d'amines dans l'eau, 2,4-D est très mobile dans le sol, de sorte qu'une pollution des eaux souterraines par infiltration n'est pas exclue.

Dégradation, produits de décomposition, demi-vie:
Sous l'action de la lumière ultraviolette, 2,4-D se transforme d'abord en chlorophénols et en polyphénols, puis en substances proches de l'acide humique. En anaérobiose, du 2,4-dichlorophénol a été identifié dans des sédiments et des organismes aquatiques, et du 4-chlorophénol (comme produit intermédiaire) dans des limons organiques (sapropel).

Périodes de demi-vie: 4-29 j dans le sol, env. 5 j dans les végétaux (selon l'espèce). La persistance de 2,4-D dans les eaux de surface ou dans les eaux souterraines semble soumise à de fortes fluctuations selon les saisons. Les données disponibles varient entre une dégradation totale en 36 jours et une dégradation de 8% seulement au bout de 78 jours en milieu expérimental. RIPPEN (1989) indique des demi-vies dans les eaux de surface allant de <12 à 50 jours.

Chaîne alimentaire:
Bioaccumulation dans les algues (Chlorella fusca).

Milieu Secteur Pays/ organ. Statut Valeur Cat. Remarques Source
Eau : Eau pot. A (L) 50 µg/l     sel. DVGW, 1988
  Eau pot. CDN (L) 100 µg/l MAC   sel. DVGW, 1988
  Eau pot. D L 100 µg/l     sel. DVGW, 1988
  Eau pot. CE R 100 µg/l     sel. DVGW, 1988
  Eau pot. USA R 100 µg/l     sel. RIPPEN, 1988
  Eau pot. OMS R 100 µg/l     sel. RIPPEN, 1988
  Eau surf. AUS R 4 µg/l RMC Prot.org.aquat. sel. CES, 1985
  Eau surf. MEX (L) 0,1 mg/l   (+dér.)estuaires sel. CES, 1985
  Eau surf. MEX (L) 0,01 mg/l   Eaux côtières sel. CES, 1985
Air: Amb.prof. D L 10 mg/m3   Sels+esters incl. DFG, 1989
  Amb.prof. SU (L) 1 mg/m3     sel. DVGW, 1988
  Amb.prof. USA (L) 10 mg/m3 TWA   sel. RIPPEN, 1989
Aliments:   OMS R 0,3 mg/(kg·j) ADI   sel. RIPPEN, 1989
  D (R)1) 0,1 mg/(kg·j) DTA sel. DFG, 1986
Agrumes D L 2 mg/kg   sel. DVGW, 1988
Autres fruits D L 0,1 mg/kg   sel. DVGW, 1988

Remarques:
1)Groupe de travail 'Toxicologie' de la 'Deutsche Forschungsgemeinschaft' (Association de Recherche allemande).
Utilisation interdite, notamment en Tchécoslovaquie et en Suède, et utilisation soumise à certaines contraintes en Grande-Bretagne.

VALEURS COMPARATIVES/DE REFERENCE

Milieu/origine Pays Valeur Source
Eau :      
Eau potable (1983) USA 0,04 µg/l sel. RIPPEN, 1989
Rhin  (km 865, 1978)   < 0,01 µg/l sel. RIPPEN, 1989
Eaux de surface (1983) USA 100 µg/l, (max.) sel. RIPPEN, 1989
Eau d'écoulement forêt D 2000 µg/l (appl. 4,5 kg/ha, ester) sel. RIPPEN, 1989
Sols/sédiments:      
Boues d'épuration USA 0,55-7 300 µg/kg MS(n = 55 de 223) sel. RIPPEN, 1989

EVALUATION ET REMARQUES

La mobilité comparativement élevée du 2,4-D implique un risque de pollution des milieux aquatiques - y compris des eaux souterraines - aux abords du lieu d'application. Ceci doit notamment être pris en ligne de compte lorsque les eaux éventuellement contaminées servent de réservoir d'eau potable. Comme en témoignent les valeurs limites indiquées ci-dessus, la toxicité du 2,4-D fait l'objet d'évaluations très différentes selon les sources. Pour ce qui concerne l'eau potable, les valeurs indiquées peuvent varier de 1 à 1.000.


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