L'étude, conformément aux termes de référence,
est centrée sur l'état des lieux et les potentialités
de la transformation primaire des tubercules de manioc en produits alimentaires
pour l'homme, en vue de la contribution de ce produit vivrier à
la sécurité alimentaire, notamment des centres urbains (cf
annexe 1 : introduction aux termes de référence, les travaux
réalisés par l'OSCICA et les prolongements prévus
pour ces travaux).
Le travail a donc été axé sur les systèmes
post-récolte pour la fabrication de gari, tapioca
et farines de cossette.
Les § 6.1 et 6.2 ci-après présentent des propositions
pour le développement de la transformation du manioc dans ces produits
alimentaires.
Ces propositions s'appuient sur des scénarii établis à
partir des éléments recueillis au cours de la mission :
- amélioration des pratiques culturales,
- amélioration de la fertilité des sols par les amendements minéraux et organiques,
- formation des agents de la recherche,
- formation des agents de vulgarisation,
- formation des producteurs.
6.1.1.Scénario de développement des activités des GF
Le scénario proposé tient compte des projets et voies d'amélioration présentés par les GF au cours des entretiens sur le terrain:6.2. Petites unités semi-industrielles pour la transformation du manioc
Le développement du secteur traditionnel de la transformation du manioc en gari par les groupements de femmes nécessite un appui technique et financier aux groupements les plus performants, ce qui leur permettrait de rentrer dans une logique d'accumulation, à travers un cycle d'épargne en vue d'investissements de croissance et de diversification.La mise en place et le suivi de ces 2 volets
(appui aux GF, mise en place de circuits courts de distribution) pourraient
être confiés aux cellules locales CECO (CEllule de COncertation
économique) qui interviennent en particulier dans le cadre du projet
de coopération décentralisée ZOU / PICARDIE.
Ce réseau est bien implanté au niveau du ZOU :
L'expérience de ces cellules en fait des interlocuteurs privilégiés pour l'appui à la filière manioc. A noter que l'axe prioritaire des CECO est actuellement la filière anacarde, dans le cadre du projet de coopération décentralisée ZOU / PICARDIE, avec l'appui technique |
Entretien avec le Responsable de la CECO
de SAVALOU Les CECO, associations à but non lucratif, sont organisées en réseau. Chaque CECO est composée de membres bénévoles et d'un permanent ; un secrétariat permanent à Cotonou, financé par le réseau des 6 CECO, apporte un appui technique au réseau. Le fonctionnement du réseau a été financé dans un premier temps par le CIDR dans le cadre du projet de coopération décentralisée ZOU / PICARDIE ; une évaluation vient d'être réalisée par le CIDR (Novembre 97). A Savalou, M. DAZOGBO est permanent depuis la création de la cellule en 92 ; la cellule comprend 15 membres. La cellule apporte un appui technique de proximité aux opérateurs économiques de la région : producteurs et transformateurs de produits agricoles, petites industries de transformation. Le permanent repère sur le terrain des promoteurs de projets à caractère économique, qu'il assiste pour la mise en forme d'une fiche de projet ; la cellule dispose d'un répertoire des compétences techniques et des sources de financement possibles, afin d'orienter les promoteurs. Le projet est alors soumis au comité des 15 membres qui décidera si le promoteur sera sélectionné pour être parrainé par la CECO (moralité du promoteur, viabilité du projet, intérêt économique, ...). Un contrat de parrainage (durée minimum 6 mois) est alors formellement signé ; il précise les droits et obligations du promoteur et de la CECO. Les performances de la cellule, en terme de taux de réussite des projets parrainés, ont permis la conclusion d'un accord avec la CLCAM (Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel) mettant à la disposition des projets parrainés par la CECO de Savalou une ligne de crédit moyen terme - 3 ans - au taux annuel de 12% - au lieu de 16% - pouvant financer des besoins en fonds de roulement, sous la condition que le projet soit contractuellement accompagné par la CECO. |
- abandon du projet par l'associé de Monsieur ABIMBOLA,
- Monsieur ABIMBOLA ne souhaitait pas donner suite tant que l'approvisionnement en tubercules n'était pas assuré par une logistique du type de celle mise en place par la société SOPAB pour son approvisionnement en coton (cf § 3.4.1 ci-dessus).
- fabriquer les mêmes produits (gari, tapioca), mais dans un emballage plus sophistiqué, répondant à l'attente de la clientèle urbaine (conditionnement, présentation de l'emballage, ajout de recettes, ...),
- fabriquer d'autres produits, à base de manioc mais nécessitant des équipements plus "pointus" : gari et tapioca aromatisés, farines de manioc, farines améliorées, composées, amidon pour usage industriel, alimentaire,
- diversifier la production au-delà du manioc en transformant également des produits comme l'igname (farine de cossettes d'igname),
- intégrer cette activité en aval par la fabrication de produits panifiés à base de farine de manioc (biscuits, snacks, ...),
La rédaction d'un tel document, applicable au contexte du Bénin, nécessite :
- d'une liste préliminaire de matériel ; en particulier, devra être décidée la technique retenue pour le rôtissage (garification, deshydratation), de façon mécanisée ou suivant la méthode "traditionnelle améliorée" (cf § 5.1.7 ci-dessus),Il s'agit de réaliser une étude sommaire, donc limitée, dans le but de fournir des informations destinées à guider les investisseurs potentiels dans leurs choix.
- d'hypothèses de ventes,
- d'hypothèses de coûts d'exploitation (notamment prix d'achat des tubercules, coût de la main-d'oeuvre).
- des enquêtes complémentaires (cf ci-dessus),
- de proposer un dispositif opérationnel pour le développement (modernisation) des GF, ceci à partir des différentes expériences, notamment des CECO,
- de la rédaction du cahier des charges correspondant,
- du suivi - évaluation des opérations réalisées,
Concernant ce dernier point, il y a lieu d'approfondir les expériences de rôtissage mécanique (cf § 5.1.7 ci-dessus) :
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Le CePEPE (Centre de Promotion et d'Encadrement
des Petites et Moyennes Entreprises)
Le CePEPE a pour mission "de promouvoir l'initiative privée par sa contribution à la création de nouvelles entreprises, son assistance à la réhabilitation ou au développement des entreprises" ; l'Agence CFD à Cotonou a confié au CePEPE l'instruction et le suivi des AIPB. Par ailleurs, le CePEPE gère un fonds de garantie, le FOBAPE, qu'il mobilise sur les projets d'investissements qu'il instruit. Les services proposés par le CePEPE sont :
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Concernant ce dernier programme, Monsieur ERIKSSON, responsable de la composante publique du programme, rencontré le 12/12/97, prévoit d'inviter, en Février 1998, les Bailleurs de Fonds présents au Bénin à une réunion de concertation, à l'occasion de la présentation du plan d'action du PADSA. |
Le PADSA
Objectif : "l'amélioration du niveau de vie des producteurs ruraux par le biais de l'amélioration de leur compétitivité et d'une conquête de marchés" Thèmes : 1. Appui à la réforme du secteur agricole 2. Appui à la lutte contre l'insécurité alimentaire et la pauvreté rurale 3. Appui au développement des systèmes post-récolte 4. Appui à l'intégration sociale et économique des femmes Composante publique : encadrement - appui institutionnel , étude filière (cf rapport provisoire de l'étude réalisée par M. EGOUNLETY, document cité - note 2). Composante privée : formation, mise en place de Structures de Financement Locales, projets productifs. Concernant ce dernier point, le PADSA appuie un entrepreneur à Calavi (Atlantique) pour la réalisation d'une unité de gari d'une capacité de 3 T/j ; le matériel de fabrication sera acheté par le PADSA au Food Research Institute (Ghana) et mis à la disposition de l'entrepreneur (leasing). |