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7. Méthodologie pour l'extension de l'étude aux autres pays de la région
L'extension de l'étude aux autres pays de la région, dans
lesquels les tubercules vivriers représentent l'alimentation de
base des populations, bénéficiera de l'ensemble des données
collectées et mises en forme au Bénin, puis dans les autres
pays, au fur et à mesure de l'avancement de l'étude globale.
En particulier, l'établissement du "cahier de l'investisseur",
pour chacun des pays retenus pour la poursuite de l'étude, consistera
à adapter le document établi pour le Bénin
au contexte spécifique du pays considéré.
7.1.
Ghana
A partir des informations recueillies au cours de la mission exploratoire
au Ghana, l'étude dans ce pays devrait concerner les unités
semi-industrielles transformatrices de manioc et d'igname, afin de
contribuer à la promotion de ce type d'investissements productifs.
La poursuite de l'étude devra s'appuyer sur les nombreux travaux
identifiés concernant la filière (cf annexe 2, § 2.2).
L'établissement du "cahier de l'investisseur" pourrait avantageusement
être réalisé avec la collaboration de :
-
l'institut "Food Research Institute" (FRI), afin de bénéficier
de la capitalisation de leurs travaux de recherche d'une part, de leur
expérience de transformateur de manioc en gari au sein du
CDPU, d'autre part (cf § 4.1.1 ci-dessus),
-
GRATIS à Tema afin de bénéficier de leur expertise
dans les études de marché et les études de faisabilité
technico-économique pour de nouveaux investissements (cf §
4.2.1 ci-dessus).
Il y aura lieu de définir avec le FRI la liste des produits dont
la fabrication est à recommander : farines instantanées,
farines mélangées améliorées, amidon alimentaire,
biscuits (snack food) à base de farine mélangée blé/manioc,
... à partir des recherches et des tests de formulation réalisés
par le FRI.
De même, devront être définis, en collaboration avec
le FRI et l'Engineering Design Center de GRATIS, les différents
matériels disponibles au Ghana, nécessaires pour ces fabrications.
Concernant la filière traditionnelle, des dispositifs d'appui,
comme le CPDU du FRI, sont déjà en place et interviennent
de façon très opérationnelle au niveau de l'amélioration
des systèmes post-récolte.
7.2.
Autres pays
Pour les autres pays, dont la liste devra être établie et
hiérarchisée en fonction de critères à définir
(poids des tubercules vivriers dans la sécurité alimentaire,
développement actuel de la filière, ...), la méthodologie
d'étude pourra être la même que celle expérimentée
au Bénin et au Ghana, à l'occasion de la présente
étude exploratoire.
Le Cameroun, la Côte d'Ivoire et le Togo sont certainement
à inscrire en tête de liste.
7.2.1. Missions préliminaires
Une première mission, courte, dans le pays, permettra :
-
d'identifier et de rencontrer les hommes-ressource
de la filière ; comme au Bénin, les membres de l'"Inter-Réseau"
représentent des "points d'entrée" particulièrement
intéressants,
-
de faire l'état des lieux de
la filière, en particulier des systèmes post-récolte,
par un travail de terrain et des réunions de concertation avec des
organismes compétents dans le domaine (à l'instar du GERAM
et du LARES au Bénin),
-
de diagnostiquer, chaque fois que possible,
les unités semi- industrielles et industrielles en opération,
-
de collecter les principales études
et travaux de recherche sur la filière dans le pays,
-
d'identifier les programmes d'appui
à la filière, en cours ou prévus, ainsi que les opérateurs
sur le terrain,
-
de définir les éléments
spécifiques du "cahier de l'investisseur" à étudier
dans le contexte particulier du pays ainsi que les partenaires locaux à
même d'apporter leur contribution pour ce travail,
-
d'identifier les tubercules vivriers,
autres que le manioc, qui pourront être avantageusement transformés
en produits deshydratés par les unités industrielles projetées.
-
d'identifier les partenaires locaux
avec lesquels l'étude pourra être poursuivie.
7.2.2. Finalisation de l'étude
A. Termes de référence d'un appui à la filière traditionnelle
Les termes de référence d'un dispositif d'appui technique
et financier au développement de la filière traditionnelle
pourront être élaborés, le cas échéant,
en complémentarité et en coordination avec les autres programmes
déjà en place.
A l'instar du dispositif proposé pour le Bénin (cf §
6.1 ci-dessus), les structures locales d'appui de proximité au développement
économique devront être les opérateurs du dispositif
proposé.
B. Faisabilité d'unités semi-industrielles et industrielles
La faisabilité de petites unités semi-industrielles, voire
industrielles, sera examinée, dans le contexte spécifique
du marché du pays et en fonction des opportunités à
l'exportation.
A titre d'exemple, la société SAPA au Gabon produit annuellement
environ 150 T de gari, 550 T de farine et 800 T de pâte, ce
qui correspond à la transformation d'environ 5 000 T de tubercules
; ces produits sont commercialisés en France sous la marque "Délices
des Tropiques".
C. Rédaction du "cahier de l'investisseur"
L'établissement du "cahier de l'investisseur" sera réalisé
avec la collaboration des partenaires locaux identifiés ; il s'agira
d'intégrer les spécificités du pays dans les documents
"cahiers de l'investisseur" établis antérieurement.
Des modalités pratiques pour la mise à jour de ce dossier
(actualisation des éléments financiers, compléments
et précisions jugés nécessaires à l'utilisation
du document, ...) seront proposées (par qui, à quelle fréquence,
à quelles conditions, ...).
Les modalités pratiques de la finalisation de l'étude
pourront être proposées au cas par cas à l'issue de
la mission préliminaire :
-
termes de référence de la finalisation de l'étude,
précisant notamment l'implication des partenaires locaux,
-
travail préalable en France et dans le pays par les partenaires,
le cas échéant,
-
mission sur place pour finalisation de l'étude avec les partenaires,
-
durée de l'étude,
-
budget de l'étude.
NOTA : ce dernier point concerne également la finalisation
de l'étude au Bénin et au Ghana.