LA LUTTE INTEGREE CONTRE LES INSECTES RAVAGEURS DU MAÏS EN STOCKS, AVEC UNE REFERENCE PARTICULIERE AU GRAND CAPUCIN DU MAÏS: ETUDES EXPERIMENTALES AU BENIN ET AU TOGO
C. Adda1, C. Borgemeister1,2, A. Biliwa3 & M. Aboe4
1 | Institut International dAgriculture Tropicale (IITA), Bénin |
2 | Institut pour la Protection des Végétaux, Université de Hanovre, Allemagne |
3 | Service Protection des Végétaux (SPV), Lomé, Togo |
4 | Centre d'Action Régionale pour le Développement Rural (CARDER), Lokossa, Bénin |
A la suite de l'introduction de Prostephanus truncatus (Horn)
(Coleoptera: Bostrichidae), en Afrique, les pertes causées par le ravageur dans les
greniers des petits exploitants agricoles étaient très élevées, dépassant plus de 20%
après six mois de stockage (Hodges et al., 1983; Keil, 1988; Pantenius, 1988;
Borgemeister et al., 1994). Plusieurs méthodes de lutte ont été envisagées afin
de remédier à cette fatale lancée. Dans ce cadre, l'application d'insecticides binaires
(combinant les organophosphorés et les pyrethrinoïdes) a été proposée et
expérimentée avec succès (Golob, 1988; Biliwa et al., 1987; Fandohan et al.,
1992). Mais dans certains pays comme le Bénin, une faible adoption de cette méthode de
lutte, probablement due au contexte socio-économique et aux difficultés de distribution
des dits produits a été notifiée (Adda, 1991; Agbaka, 1996). On assiste plutôt à une
utilisation tous azimuts par les paysans, de produits prohibés ou de produits coton. Face
à de pareilles situations, le désir d'éviter les risques de pollution et de toxicité
engendrés par de telles pratiques dans le secteur rural, a stimulé les recherches sur la
lutte biologique (Böye et al., 1988). Le prédateur Teretriosoma nigrescens
Lewis (Coleoptera: Histeridae) a été identifié en Amérique centrale (Haines, 1981;
Böye, 1988), et son efficacité a été très tôt démontrée (Rees, 1985). Les
recherches sur la spécificité du prédateur effectuée aussi bien au laboratoire
(Pöschko, 1993) que dans les greniers ruraux (Camara, 1996) ont amené à conclure que le
prédateur bien que capable de s'attaquer à d'autres proies, préfère largement le
ravageur P. truncatus.
Pour compléter la lutte biologique envisagée, qui en réalité ne vise qu'un seul des
principaux insectes ravageurs du maïs en stock particulièrement dans les conditions du
sud du Bénin et du Togo, le projet Grand Capucin du Maïs de l'Institut International
d'Agriculture Tropicale (IITA), a identifié une approche de lutte, conçue à partir de
quelques résultats obtenus de diverses expérimentations antérieurement conduits au sein
du projet. En effet, l'utilisation de variétés locales en combinaison avec une récolte
précoce du maïs, un triage des épis avant le stockage et une hygiène du stockage en
général, est définie comme une bonne option en matière de conservation du maïs en
milieu rural (Borgemeister et al., 1994; Meikle et al., 1998). Pour mieux
apprécier le système de stockage ainsi proposé par l'IITA, il a été question de le
comparer avec d'autres systèmes déjà existants, c'est à dire les pratiques
traditionnelles des paysans et les recommandations des services nationaux de vulgarisation
(représentés ici par les SPV) et de faire participer les différents partenaires surtout
les paysans, afin quils puissent eux-aussi tirer les conclusions qui
simposeront. Il est à noter que les variétés semées, les structures de stockage
utilisées, le mode de stockage adopté, l'ampleur de l'infestation par les insectes
notamment P. truncatus, les pratiques agricoles paysannes, etc. sont si
diversifiés que les systèmes endogènes de stockage et de conservation du maïs varient
énormément d'une région à une autre, ce qui justifie la décision de conduire l'essai
dans différentes zones agro-écologiques au Bénin et au Togo, deux pays de l'Afrique de
l'Ouest sérieusement menacés par le Grand Capucin du Maïs.
Matériels et Méthodologies
Les études ont été réalisées en des lieux potentiellement sous menace du ravageur P. truncatus et débutent toujours par une enquête menée au moyen d'entretien et de questionnaires, auprès des paysans producteurs de maïs, en vue de l'acquisition des pratiques agricoles endogènes. Au vu des renseignements recueillis, un système de stockage identifié comme "système paysan", est mis en comparaison avec le "système IITA" et le "système SPV" qui émane des Services de la Protection des Végétaux. Les paysans des lieux retenus sont intimement impliqués dans les travaux à réaliser, depuis l'installation et l'entretien des champs, la récolte et le stockage du maïs, jusqu'aux évaluations participatives des greniers au cours des derniers mois de stockage. Il en est de même pour les responsables des SPV des pays concernés. Le maïs est semé sur des parcelles (3 à 4 ha), négociées auprès des paysans préalablement sensibilisés sur les études à entreprendre. Les champs sont fertilisés à la dose de 150 kg d'engrais NPK (15-15-15) à l'hectare.
Sur les sites d'expérimentation, chaque type de système de stockage retenu est représenté dans un dispositif de bloc complètement aléatoire par trois greniers identiques de capacité minimale de 500kg de maïs (en spathes). En vue de l'évaluation scientifique des greniers, 4 échantillons de 25 épis de maïs sont prélevés par grenier, chaque mois, et sur une période de stockage de 8 mois. Ces échantillons servent à estimer les dégâts et pertes en utilisant la méthode du comptage et du pesage (Harris & Lindblad, 1978; Boxall 1986), à enregistrer la teneur en eau des grains en utilisant la technique standard de séchage au four (ISO, 1980), et à quantifier la densité de population des insectes après un tamisage soigneux des grains. Les méthodes utilisées pour recueillir ces données étant peu ou pas accessibles aux paysans, il est alors question de procéder à une évaluation participative des greniers qui a généralement lieu au 6ème et au 8ème mois de stockage, moment où l'infestation par les insectes, en loccurrence P. truncatus est en principe déjà notoire. Cette évaluation participative consiste à prélever au niveau de chaque grenier, trois échantillons de 100 épis; ces épis sont d'abord despathés, classifiés en trois catégories: sains, moyennement attaqués, ou complètement attaqués, ensuite pesés puis égrenés, et le poids des grains est enregistré par catégorie. Enfin, les grains sont tamisés et les insectes sont systématiquement collectés. Le pourcentage d'épis sains par échantillon permet aux paysans de notifier les systèmes de stockage les plus performants du point de vue protection du stock.
Expérimentations au Bénin
Au Bénin, les études ont eu lieu dans le Département du Mono au sud (précisément à Dogbo situé à 125 km au nord-ouest de Cotonou) caractérisé par la savane sud-guinéenne avec un climat chaud et humide, à deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches, et où P. truncatus a fait son apparition depuis plus d'une décennie, puis à Banikoara (dans le Département du Borgou, au nord-ouest du Bénin, à environ 800 km de Cotonou) localisé dans la savane soudanaise à climat chaud et sec avec une saison pluvieuse et une saison sèche et où P. truncatus a commencé ses dégâts depuis environ 4 ans. Les variétés de maïs utilisées sont:
* |
La variété locale Gbogbe (très commune au sud-ouest du Bénin) qui est une variété farineuse à cycle court (90 jours), mais à rendement relativement faible (moins de 2 t par ha). |
* |
La variété améliorée DMR (Downy Mildew Résistant) est une variété semi vitreuse à cycle court (90 jours) mise à la disposition des paysans par les services étatiques de vulgarisation dans le domaine rural. Cette variété a un rendement moyen de 2,5 t par ha. |
* |
La variété améliorée TZSR-W (Zea mays tropical résistant à la striure - Blanc) est une variété vitreuse à cycle long (120 jours) dont le rendement peut atteindre ou dépasser 4 t par ha. |
Lessai à Dogbo a comporté trois traitements répétés trois fois. Ces traitements sont les suivants:
* |
Système IITA = variété locale Gbogbe (en spathes), récolte précoce et un triage des épis ; |
* |
Système SPV = variété améliorée DMR (en spathes), récolte précoce et une application de Sofagrain (produit chimique constitué de 1,5% pirimiphos méthyl + 0,05% deltamethrine) ; |
* |
Système paysan = variété Gbogbe (en spathes), récolte tardive et pas de triage et dapplication de Sofagrain. |
Lessai à Banikoara a plutôt comporté trois répétitions des quatre traitements suivants:
* |
Système IITA = variété Gbogbe (en spathes), récolte précoce et un triage des épis ; |
* |
Système SPV = variété DMR (en spathes), récolte précoce et une application de Sofagrain ; |
* |
Système paysan = variété TZSR-W (despathé), récolte tardive et pas de triage et dapplication de Sofagrain ; |
* |
Système SPV/2 = variété TZSR-W (despathé), récolte tardive et une application de Sofagrain. |
Expérimentation au Togo
Au Togo, l'essai a été conduit à Atakpamé (à environ 175 km au nord de Lomé) dans la région des plateaux caractérisée par la savane sud-guinéenne et où P. truncatus a été signalé comme étant le plus grand ravageur des stocks de maïs. Les enquêtes menées auprès des paysans dans cette région ont fait ressortir une pratique générale qui est l'association du maïs avec d'autres cultures (niébé, sorgho, etc.) ce qui force la grande majorité des paysans à faire une récolte précoce de leur maïs. Les variétés de maïs utilisées au cours de l'essai sont:
* |
La variété améliorée NH1 qui est une variété vitreuse à cycle long (120 jours); son rendement est assez élevé (3 à 4 t par ha). |
* |
La variété améliorée Ikenne qui est une variété semi vitreuse à cycle court |
* |
(90 jours), dont le rendement est aussi assez élevé (3 à 4 t par ha). |
* |
Une variété locale togolaise à cycle court (90 jours) qui est une variété farineuse dont le rendement est relativement faible (moins de 1,5 tonnes à l'hectare). |
L'essai expérimental est alors constitué de trois répétitions des six traitements suivants:
Système I = | variété améliorée NH1 (en spathes), récolte précoce et un triage des épis; |
Système II = | variété améliorée Ikenne (en spathes) et une récolte précoce sans précaution (système paysan) |
Système III = | variété locale togolaise (en spathes), récolte précoce et un triage des épis (système IITA); |
Système IV = | variété Ikenne (en spathes), récolte précoce et un triage des épis; |
Système V = | = variété Ikenne (en spathes), récolte précoce et une application de Sofagrain (système SPV/1); |
Système VI = | variété Ikenne (en grains après 3 mois), récolte précoce et une application de Sofagrain (système SPV/2). |
Résultats et Discussions
Les études menées dans le Mono au sud du Bénin ont révélé que P. truncatus a faiblement fluctué au cours de la période de stockage 1995-1996, poussant à soupçonner une réelle incidence du prédateur T. nigrescens dont la population a remarquablement augmenté dans les greniers. Aucune différence du point de vue perte na été observée entre les trois systèmes de stockage jusquau sixième mois où les valeurs enregistrées étaient en dessous de 8% (Fig. 1). Ces résultats sont moins écoeurants comparativement aux valeurs de pertes de plus de 20% obtenues par Adda (1991) dans les greniers traditionnels de maïs à la même date et période de stockage et dans la même région d'étude.
Cette situation de faible niveau des pertes a été confirmée au cours de la période de stockage 1996-1997, où jusqu'au 8ème mois de stockage, les pertes même au niveau du "système paysan" étaient inférieures à 10% (Fig. 2). La faible présence de P. truncatus dans les greniers traités au Sofagrain na pas empêché ces derniers de subir des pertes remarquables qui sont alors à attribuer à Sitophilus zeamais Motschulsky (Coleoptera: Curculionidae) dont la population s'est probablement établie dans nombre d'épis avant le saupoudrage du Sofagrain.
A Banikoara au nord du Bénin, la fluctuation des insectes a été en général très faible, justifiant alors le faible taux de perte (moins de 0.5 %) obtenu à six mois de stockage dans tous les systèmes de stockage installés. A cette date, la population de P. truncatus était presque nulle dans tous les greniers, et c'est seulement au 8ème mois de stockage, qu'une prévalence remarquable de P. truncatus a eu lieu et uniquement dans le système paysan (Fig. 3) en se faisant accompagnée par une nette augmentation des pertes subies qui, bien qu'ayant atteint la valeur de 2.5% demeure négligeable par rapport aux situations observées il y a quelques années dans le Département du Mono. D'après les travaux réalisés à Atakpamé (Togo) au cours de la période de stockage 1996-1997, P. truncatus qui s'est affiché (et alors faiblement) du quatrième au septième mois de stockage (moins de 15 P. truncatus par 1000 g de maïs) et ce, seulement dans le système I (incluant la variété NH1) et le système II (système paysan), a connu une remarquable augmentation de sa population au huitième mois de stockage dépassant la densité de 700 P. truncatus par 1000 g de maïs. Les pertes qui étaient alors relativement moindre (ne dépassant guère 7 % dans aucun des systèmes de stockage jusqu'au 7ème mois) ont connu un accroissement remarquable pour atteindre près de 20 % particulièrement dans le système paysan (Fig. 4).
Dans les systèmes de stockage III, IV, V, et VI où P. truncatus a très faiblement fluctué jusqu'au 8ème mois de stockage, les pertes sont maintenues à un niveau inférieur à 8 %. Ces derniers résultats confirment l'observation faite au cours de la même année dans le Département du Mono au Bénin (voir plus haut). L'évaluation participative des greniers à la fin de la période de stockage (Fig. 5) a permis surtout aux paysans de notifier que les greniers installés selon le "Système IITA" (système III) ou le "système SPV" (système V) ont en fait affiché les plus faibles pourcentages d'épis infestés par les insectes, ce qui constitue sans doute une bonne indication pour toute efficacité à noter au niveau des systèmes de stockage expérimentés.
Conclusions
Les travaux réalisés au niveau des greniers ruraux aussi bien au
Bénin qu'au Togo de 1995 à 1997 nous permettent de prétexter la bonne marche de la
lutte biologique menée contre le grand capucin du maïs par son ennemi naturel T. nigrescens.
Le développement d'une approche de lutte intégrée en matière de stockage est bien
réalisable à condition qu'elle soit définie pour une zone agro-écologique
préalablement bien étudiée.
Par rapport aux systèmes endogènes, l'approche de lutte intégrée telle que définie
par le projet grand capucin du maïs et à laquelle on peut toujours combiner si possible
d'autres techniques telles que l'usage de produits locaux pour la conservation, permet
sans doute de préserver à moindre coût une plus grande valeur marchande du produit
stocké, principalement dans le cadre des stockages traditionnels de longue durée.
Références
Adda, C., 1991. Rapport final sur l'évaluation des dégâts et pertes causés par | |
Prostephanus
truncatus aux greniers à maïs traditionnellement stockés dans le département du
Mono. SPV/GTZ Porto Novo-Benin. |
Agbaka, A., 1996. Etude biologique et possibilité de lutte integrée contre | |
Prostephanus
truncatus (Horn) (Coleoptera: Bostrichidae) ravageur des stocks de maïs dans les
milieux paysans en République du Bénin. Ph.D. dissertation, Université Nationale de
Côte d'Ivoire, Abidjan, Côte d'Ivoire. |
Biliwa, A., von Berg, A., and Krall, S., 1987. Efficacité d'insecticides binaires en poudre | |
sur
du maïs égrené stocké en sacs, en prenant en considération la lutte contre Prostephanus
truncatus (Horn) (Coleoptera: Bostrichidae), Bulletin du SPV N° 12/1990. |
|
Borgemeister, C., Adda, C., Djomamou, B., Degbey, P., Agbaka, A., Djossou, F., Meikle, | |
W.G.,
and Markham, R.H., 1994. The effect of maize cob selection and the impact of field
infestation on stored maize losses by larger grain borer (Prostephanus truncatus [Horn]
Col., Bostrichidae) and associated storage pests, pp. 906909. In Highley, E.,
Wright, E.J., Banks, H.J., and Champ, B.R. [eds.], Stored Product Protection. Proceedings
of the 6th International Working Conference on Stored-Product Protection. CAB,
Wallingford, U.K. |
|
Boxall, R.A., 1986. A critical review of the methodology for assessing farm-level grain | |
losses
after harvest. Report of the Tropical Development and Research Institute G191, Natural
Resources Institute, Chatham, Kent, U.K. |
|
Böye, J., Burde, S., Keil, H., Laborius, G.-A., and Schulz, F.A., 1988. The possibilities | |
for
biological integrated control of the larger grain borer (Prostephanus truncatus
(Horn)) in Africa, pp. 110--139. In Schulten, G.G.M. and Toet, J.A. [eds.],
Workshop on the containment and control of the larger grain borer, Arusha, Tanzania. Food
and Agriculture Organisation of the United Nations, Rome. |
|
Camara, M., 1996. Elektrophoretische Untersuchung des Beutespektrums von | |
Teretriosoma
nigrescens Lewis (Coleoptera: Histeridae), ein natürlicher Feind des Großen
Kornbohrers Prostephanus truncatus (Horn) (Coleoptera: Bostrichidae)
[Electrophoretic investigations of the prey composition of Teretriosoma nigrescens
Lewis (Coleoptera: Histeridae), a natural enemy of the larger grain borer Prostephanus
truncatus (Horn) (Coleoptera: Bostrichidae)]. Ph.D. dissertation, University of
Göttingen, Germany. |
|
Fandohan, P., Langner, B., and Mutlu, P., 1992. Distribution, recherche et controle du | |
Grand
Capucin du Maïs Prostephanus truncatus (Horn) au Benin, |
|
Haines, C.P., 1981. Insects and arachnids from stored products: A report on specimens | |
received
by the Tropical Stored Products Centre 1973--1977. Report of the Tropical Products
Institute L54, Natural Resources Institute, Chatham, Kent, U.K. |
|
Harris, K.L., and Lindblad, C.J., 1978. Post-harvest grain loss assessment methods. | |
American
Association of Cereal Chemist, St. Paul, USA. |
|
Hodges, R.J., Dunstan, W.R., Magazini, I.A., and Golob, P., 1983. An outbreak of | |
Prostephanus
truncatus (Horn) (Coleoptera: Bostrichidae) in East Africa. Protection Ecology 5:
183--194. |
|
[ISO] International Organisation for Standardisation, 1980. Determination of moisture | |
content
(on milled grain and on whole grain). ISO 6540. ISO, Geneva, Switzerland. |
|
Keil, H., 1988. Losses caused by the larger grain borer in farm stored maize, pp. 28--52. | |
In
Schulten, G.G.M. and Toet, J.A. [eds.], Workshop on the containment and control of the
larger grain borer, Arusha, Tanzania. Food and Agriculture Organisation of the United
Nations, Rome. |
|
Meikle, W.G., Adda, C., Azoma, K., Borgemeister, C., Degbey, P., Djomamou, B., and | |
Markham,
R.H., 1998. The effects of maize variety on the density of Prostephanus truncatus (Col.:
Bostrichidae) and Sitophilus zeamais |
|
Pantenius, C.U., 1988. Etat des pertes dans les systèmes de stockage du maïs au niveau | |
des
petits paysans de la région maritime du Togo. GTZ, Eschborn, Germany. |
|
Pöschko, M., 1993. Biologie und Wirtsspezifität von Teretriosoma nigrescens Lewis | |
(Col.:
Histeridae) [Biology and prey specificity of Teretriosoma nigrescens Lewis (Col.:
Histeridae)]. Ph.D. dissertation, Technical University Berlin. |
|
Rees, D.P., 1985. Life history of Teretriosoma nigrescens Lewis (Coleoptera: Histeridae) | |
and
its ability to suppress populations of Prostephanus truncatus (Horn) (Coleoptera:
Bostrichidae). Journal of stored Product Research 21: 115--118. |