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APPELLATIONS
Numéro du CAS: 115-29-7
Nom dans le registre: Endosulfan
Nom de la substance:
6,7,8,9,10,10-hexachloro-1,5,5a,6,9,9a-hexahydro-6,9-méthano-2,4,3-benzodioxathiepin-3-oxyde
Synonymes, noms commerciaux: Beosit ,
Thiodan , Thiofor , Malix
Nom(s) anglais: Endosulfan,
6,7,8,9,10,10-Hexachlor-1,5,5a,6,9,9a-hexahydro-6,9-methano-2,4,3-benzodioxathiepin-3-oxide
Nom(s) allemand(s): Endosulfan,
6,7,8,9,10,10-Hexachlor-1,5,5a,6,9,9a-hexahydro-6,9-methano-2,4,3-benzodioxathiepin-3-oxid
Description générale: Substance cristalline de couleur
jaune à brun jaune; odeur rappelant celle du SO2
Remarques: Le produit technique est un mélange
d'isomères d'endosulfan (80% d'isomères-a
-/20% d'isomères-b -).
PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES
Formule brute: C9H6Cl6O3S
Masse atomique relative: 406,95 g
Masse volumique: 1,745 g/cm3
Densité de gaz: 14,1
Point d'ébullition: 106°C à 0,9 hPa (décomposition
partielle)
Point de fusion: produit technique 70-100°C isomères-a - 108-109°C isomères-b
- 206-208°C
Tension de vapeur: <
1 x 10-3 Pa
Solubilité: Dans l'eau: 1.4 mg/l; dans le benzène: 33
g/l; dans le xylène: 45 g/l; dans le chloroforme: 50 g/l; dans
le tétrachlorométhane: 29 g/l; dans le méthanol: 11 g/l.
ORIGINE ET UTILISATIONS
Utilisations:
L'endosulfan est un insecticide.
Origine/fabrication:
L'endosulfan est fabriqué à partir d'hexachlorocyclopentadiène
par réaction diénique avec le butane-diol, suivie d'une
cyclisation avec du chlorure de thionyle et cis-butène-1,4-diol.
Chiffres de production:
KOCH (1989) estime que la production annuelle en République
fédérale d'Allemagne se chiffre à env. 2 500 t.
TOXICITE
Mammifères: | ||
Rat | DL50 30-110 mg/kg, v. orale | sel. PERKOW, 1992 |
CL50 10-30 mg/m3, inhalation (4 h) | sel. PERKOW, 1992 | |
DL50 730 mg/kg, v. dermale | sel. PERKOW, 1992 | |
Souris | DL50 6,9-13,5 mg/kg, v. orale | sel. KOCH, 1989 |
Organismes aquatiques: | ||
Poissons | CL50 1,2-1,5 µg/l (96h) | sel. PERKOW, 1992 |
Pathologie/toxicologie
Homme/mammifères: Après absorption par voie orale, la résorption est lente, mais favorisée par les graisses. Dans l'organisme, l'endosulfan se métabolise rapidement avec formation du métabolite diol. L'endosulfan non métabolisé est éliminé par les urines au même titre que les produits de dégradation. Selon Koch (1989), il n'existe pas de risque de bio-accumulation. Des lésions du foie et des reins n'ont jusqu'ici été observées que dans le cadre d'expériences sur l'animal. Il n'existe pas de données concernant la mutagénicité ou la cancérogénicité de ce produit.
COMPORTEMENT DANS L'ENVIRONNEMENT
Dans des conditions normales, l'endosulfan est stable; en milieu aqueux acide ou alcalin se produit une hydrolyse avec formation de diol de moindre toxicité et de dioxyde de soufre. De par sa structure chimique, l'endosulfan est plus réactif que le DDT ou le lindane.
Le comportement dans l'environnement se caractérise par une faible hydrosolubilité et par la volatilité du produit. En raison de sa forte réactivité, l'endosulfan ne s'accumule pas en milieu biotique et abiotique. La dégradation est rapide.
Il convient de tenir compte de la haute toxicité de cette substance pour les organismes aquatiques (catégorie de risque WGK 3 en République fédérale d'Allemagne = très polluant pour l'eau).
VALEURS LIMITES DE POLLUTION
Milieu | Secteur | Pays/ organ. | Statut | Valeur | Cat. | Remarques | Source |
Eau : | Eau pot. | D | L | 0,1 µg/l | sel. KOCH, 1989 | ||
Eau pot. | D | L | 0,5 µg/l | Tous pesticides conf. | sel. KOCH, 1989 | ||
Eau pot. | DDR | L | 5 µg/l | sel. KOCH, 1989 | |||
SU | 1-3 ng/l | Eaux piscicoles | sel. KOCH, 1989 | ||||
Air: | Amb.prof. | SU | (L) | 0,1 mg/m3 | PDK | sel. SORBE, 1989 | |
Amb.prof. | USA | (L) | 0,1 mg/m3 | TWA | ACGIH, 1989 |
EVALUATION ET REMARQUES
En raison de la forte toxicité de cette substance pour les organismes aquatiques, son utilisation à proximité de plans ou de cours d'eau doit être jugée de manière très critique
APPELLATIONS
Numéro du CAS: 72-20-8
Nom dans le registre: Endrine
Nom de la substance:
1,2,3,4,10,10-hexachloro-6,7-époxy-1,4,4a,5,7,8,8a-octahydro-1,4-endo,endo-5,8-diméthanonaphthalène
Synonymes, noms commerciaux: Hexadrin , Mendrin ,
Composé 269
Nom(s) anglais: Endrin,
1,2,3,4,10,10-Hexachlor-6,7-epoxy-1,4,4a,5,7,8,8a-octahydro-1,4-endo,endo-5,8-dimethanonaphthalene
Nom(s) allemand(s): Endrin;
1,2,3,4,10,10-hexachloro-6,7-époxy-1,4,4a,5,6,7,8,8a-octahydro-1,4-endo,endo-5,8-diméthanonaphtalin
Description générale: Poudre cristalline incolore
(produit technique avec 92% d'endrine de couleur jaune-brun); les
produits commerciaux sont le plus souvent dilués dans des
solvants organiques.
PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES
Formule brute: C12H8Cl6O
Masse atomique relative: 380,93 g
Masse volumique: 1,77 g/cm3 (produit technique)
Point de fusion: > 200°C (décomposition)
Tension de vapeur: 2,6 x 10-5 Pa
Limites d'explosivité: 1,1-7 vol.% dans l'air (produit
technique)
Solubilité: Pratiquement insoluble dans l'eau (0,23
mg/l); soluble dans l'acétone, le benzène, l'éthanol, les
hydrocarbures aromatiques, les esters et les cétones.
Facteurs de conversion: 1 ppm = 15,8 mg/m3
1 mg/m3 = 0,06 ppm
ORIGINE ET UTILISATIONS
Utilisations:
L'endrine trouve des applications comme insecticide,
acaricide et rodenticide non systémique pour les cultures
céréalières.
Origine/fabrication:
En tant que produit dérivé des hexachlorocyclopentadiènes et
du chlorure de vinyle, l'endrine est fabriqué avec des
cyclopentadiènes. Il est aussi produit par époxydation
d'isodrine avec l'acide peracétique et l'acide perbenzoïque. La
dégradation de la dieldrine dans l'environnement donne naissance
à l'endrine (voir aussi fiche d'information 'Dieldrine').
TOXICITE
Mammifères: | ||
Rat | DL50 7-43 mg/kg, v. orale | sel. MERCIER, 1981 |
DL50 15 mg/kg, v. dermale | sel. UBA, 1986 | |
Souris | DL50 1 370 µg/kg, v. orale | sel. UBA, 1986 |
DL50 2 300 µg/kg, v. intraveineuse | sel. UBA, 1986 | |
TDLo 11 mg/kg, v. orale, 7.-17. j. d.gestation | sel. UBA, 1986 | |
Singe | DL50 3 mg/kg, v. orale | sel. MERCIER, 1981 |
Lapin | DL50 60 mg/kg, v. dermale | sel. UBA, 1986 |
Cobaye | DL50 16 mg/kg, v. orale | sel. UBA, 1986 |
Porc | DL50 5 600 µg/kg, v. orale | sel. UBA, 1986 |
DL50 1 500 µg/kg, v. intraveineuse | sel. UBA, 1986 | |
Organismes aquatiques: | ||
Carpes | TL 0,005 ppm (48h) | sel. UBA, 1986 |
Poissons | 0,013-0,004 mg/l | sel. UBA, 1986 |
Org. ingérés par les poissons | 0,1 mg/l | sel. UBA, 1986 |
Pathologie/toxicologie
Homme/mammifères: L'endrine est très toxique pour l'homme. Ce produit exerce principalement son action au niveau du système nerveux central. Une résorption par voie cutanée est possible. L'ingestion de 1 mg/kg de poids corporel est suffisante pour que les symptômes caractéristiques se manifestent (UBA, 1986). 5 à 50 mg/kg de poids corporel ont un effet toxique et plus de 6 g sont mortels (MERCIER, 1981). Une élimination très lente se produit par voies rénale et intestinale (risque d'accumulation!). On observe aussi des lésions du foie, des reins et du système nerveux central. Souvent, la métabolisation de ce produit dans l'organisme entraîne une intoxication au dioxyde de chlore .
COMPORTEMENT DANS L'ENVIRONNEMENT
Milieu aquatique :
L'endrine étant pratiquement insoluble dans l'eau,
elle tend à se déposer, mais les produits commerciaux se
mélangent ou se dispersent dans l'eau pour donner des bouillies
laiteuses, toxiques. En outre, ce produit est réactif face aux
acides forts. Il est de ce fait très toxique, en particulier
pour les poissons et les organismes dont ils se nourrissent, et
représente un risque pour tous les types de milieux aquatiques.
En République fédérale d'Allemagne, il figure dans la
catégorie de risque WGK 3 (= très polluant) dans le
catalogue des substances dangereuses pour l'eau.
(Voir aussi fiche 'Dieldrine').
VALEURS LIMITES DE POLLUTION
Milieu | Secteur | Pays/ organ. | Statut | Valeur | Cat. | Remarques | Source |
Eau : | Eau pot. | USA | L | 0,0002 mg/l | MCL | Val.l.durée | sel. SCHROEDER, 1985 |
Eau pot. | USA | R | 0,0005 mg/l | Etat d'Illinois | sel. WAITE, 1984 | ||
Effluents | CE | L | 5 mg/l | Eau de mer | sel. LEROY, 1985 | ||
Effluents | CE | L | 5 mg/l | Eau douce | sel. LEROY, 1985 | ||
Air: | Amb.prof. | D | L | 0,1 mg/m3 | MAK | DFG, 1989 | |
Amb.prof. | USA | (L) | 0,1 mg/m3 | TWA | ACGIH, 1986 | ||
Aliments: | 0,2 ng/kg/j | ADI | sel. MERCIER, 1981 |
Remarques:
Depuis 1988, l'utilisation de ce produit est totalement interdite
en République fédérale d'Allemagne.
VALEURS COMPARATIVES/DE REFERENCE
(Voir fiche 'dieldrine')
EVALUATION ET REMARQUES
(Voir fiche 'dieldrine')
APPELLATIONS
Numéro du CAS: 106-89-8
Nom dans le registre: Epichlorohydrine
Nom de la substance: 1-chloro-2,3-époxypropane
Synonymes, noms commerciaux: Epichlorohydrine,
chlorométhyloxirane , oxyde de chloropropylène
Nom(s) anglais: Epichlorhydrine
Nom(s) allemand(s): Epichlorhydrin
Description générale: Liquide incolore ayant une odeur
rappelant celle du chloroforme.
PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES
Formule brute: C3H5ClO
Masse atomique relative: 92,53 g
Masse volumique: 1,18 g/cm3
Densité de gaz: 3,2
Point d'ébullition: 116,5°C
Point de fusion: -48°C
Tension de vapeur: 1,6 x 103 Pa
Point d'éclair: 26°C
Température d'ignition: 385°C
Limites d'explosivité: 2,3-34,4 %vol.
Solubilité: Dans l'eau: 60 g/l; soluble dans l'éthanol
et l'éther.
Facteurs de conversion: 1 ppm = 3,83 mg/m3
1 mg /m3 = 0,26 ppm
ORIGINE ET UTILISATIONS
Utilisations:
L'épichlorohydrine est utilisée comme solvant dans
l'industrie du caoutchouc et pour la fabrication de résines
époxy et phénoxy. L'épichlorohydrine intervient par ailleurs
dans différentes synthèses organiques.
Origine/fabrication:
L'épichlorohydrine n'existe pas à l'état naturel. La synthèse
de ce composé s'opère généralement par chloration de
proprène à 600°C suivie d'une hydrolyse avec l'hydroxyde de
calcium. Le produit technique contient toujours un certain nombre
d'impuretés.
TOXICITE
Mammifères: | ||
Rat | DL50 40 mg/kg, v. orale | sel. KOCH, 1989 |
LCLo 250 ppm, inhalation (4 h) | sel. KOCH, 1989 | |
Souris | DL50 178 mg/kg, v. orale | sel. KOCH, 1989 |
Organismes aquatiques: | ||
Cyprin doré | CL50 23 mg/l (24 h) | sel. KOCH, 1989 |
Daphnie | CL50 30 mg/l | sel. KOCH, 1989 |
Algues | 6 mg/l concentration limite toxique | sel. KOCH, 1989 |
Pathologie/toxicologie
Homme/mammifères: L'épichlorohydrine est une substance toxique et cancérogène possédant également un pouvoir mutagène. Quand elle est résorbée par contact cutané, une période de latence s'écoule avant l'apparition de symptômes. L'intoxication aiguë provoque des irritations de la peau et des muqueuses, une paralysie respiratoire ainsi que des lésions du foie et des reins. L'épichlorohydrine a un effet toxique sur les poumons, le foie et le système nerveux central. L'intoxication chronique se manifeste par des réactions allergiques et des altérations oculaires et pulmonaires.
COMPORTEMENT DANS L'ENVIRONNEMENT
Dans l'environnement, l'effet d'accumulation est modéré.
L'épichlorohydrine est plus toxique dans l'eau en raison de sa
forte hydrosolubilité. Il s'agit d'une substance mobile qui est
répandue dans l'hydrosphère et dans l'atmosphère.
La métabolisation s'effectue aisément par hydrolyse. Une
combustion incomplète de l'épichlorohydrine peut entraîner la
formation de phosgène.
VALEURS LIMITES DE POLLUTION
Milieu | Secteur | Pays/ organ. | Statut | Valeur | Cat. | Remarques | Source |
Eau : | Eau pot. | DDR | (L) | 10 µg/l | sel. KOCH, 1989 | ||
Air: | Emission | D | L | 5 mg/m3 | flux massique ³ 25 g/h | sel. SCHMEZER et. al., 1987 | |
DDR | L | 0,2 mg/m3 | Val.c.durée | sel. HORN, 1989 | |||
DDR | L | 0,06 mg/m3 | Val.l.durée | sel. HORN, 1989 | |||
Amb.prof. | AUS | (L) | 20 mg/m3 | 1978 | sel. SCHMEZER et. al., 1987 | ||
Amb.prof. | B | (L) | 20 mg/m3 | 1978 | sel. SCHMEZER et. al., 1987 | ||
Amb.prof. | CH | (L) | 19 mg/m3 | 1978 | sel. SCHMEZER et. al., 1987 | ||
Amb.prof. | D | L | 12 mg/m3 | TRK | DFG, 1989 | ||
Amb.prof. | DDR | (L) | 10 mg/m3 | sel. HORN, 1989 | |||
Amb.prof. | DDR | (L) | 5 mg/m3 | sel. HORN, 1989 | |||
Amb.prof. | NL | (L) | 4 mg/m3 | 1978 | sel. SCHMEZER et. al., 1987 | ||
Amb.prof. | PL | (L) | 1 mg/m3 | 1976 | sel. SCHMEZER et. al., 1987 | ||
Amb.prof. | RO | (L) | 10 mg/m3 | Charge max. | sel. SCHMEZER et. al., 1987 | ||
Amb.prof. | S | (L) | 2 mg/m3 | 1978 | sel. SCHMEZER et. al., 1987 | ||
Amb.prof. | SF | (L) | 19 mg/m3 | 1975 | sel. SCHMEZER et. al., 1987 | ||
Amb.prof. | SU | (L) | 1 mg/m3 | PDK | sel. SORBE, 1989 | ||
Amb.prof. | USA | (L) | 10 mg/m3 | TWA | Peau | ACGIH, 1986 |
EVALUATION ET REMARQUES
L'épichlorohydrine est très toxique dans l'eau. Son pouvoir cancérogène et mutagène est maintenant démontré. Il convient d'éviter l'élimination de cette substance par incinération ou par mise en décharge.