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DEVELOPPEMENT PARTICIPATIF DE TECHNOLOGIES DE PROTECTION INTEGREE DU MAIS DANS LES GRENIERS EN ZONE RURALE AU BENIN

H. AFFOGNON1, D. KOSSOU2 & A. BELL3

1 Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), Bénin
2 Université Nationale du Bénin, Faculté des Sciences Agronomiques, Cotonou, Bénin
3 Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ) GmbH,
Coopération Allemande au Développement, Eschborn, Allemagne

Introduction

Au Bénin, les résultats de nombreux projets portant sur la protection du maïs ont malheureusement souvent été très maigres. Bien que certaines technologies de lutte soient développées, leur adoption par les paysans demeure généralement faible malgré les efforts de la vulgarisation. La plupart de ces technologies furent très rarement développées ou évaluées dans des conditions paysannes locales. Ainsi, les attitudes, les capacités, les connaissances et pratiques paysannes n’étaient pas suffisamment prises en compte et les technologies proposées ne correspondaient pas aux conditions socio-économiques des paysans.
Depuis 1995, la GTZ (Coopération Technique Allemande) et l’IITA (Institut International d’Agriculture Tropicale), en collaboration avec la Faculté des Sciences Agronomiques et le Service National de Protection des Végétaux développent une approche participative de développement de technologies de protection intégrée du maïs. L’objectif global de la démarche est d’aboutir à des technologies intégrées de protection du maïs dans une direction durable jugée souhaitable par les paysans.

Approche Méthodologie

Composition de l’équipe d’exécution
La conduite des activités de terrain est confiée à un groupe de quatre ingénieurs agronomes constitués en binôme, un phyto-technicien et un socio-économiste pour chacune des deux zones d’intervention du projet. L’équipe de terrain est sous la supervision directe d’un chercheur confirmé dans le secteur post-récolte de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de l’Université Nationale du Bénin. La coordination au niveau du projet est assurée par un Ingénieur Agronome rattaché à l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), Station du Bénin.

Identification des sites
Les deux zones d’intervention du projet sont choisies de commun accord avec les responsables des Centres d’Action Régionale pour le Développement Rural (CARDER). Il s’agit de sites particulièrement infestés par le Grand Capucin du Maïs Prostephanus truncatus (Horn) (Coléoptère, Bostrichidae) et présentant des situations contrastées:

*

Le secteur de Klouékanmè-Toviklin dans le Mono au Sud du Bénin, est une zone humide à deux saisons de pluies caractérisée par des micro-exploitations.

*

Le secteur de Banikoara dans le Borgou, est une zone sèche du Nord Bénin à une saison de pluies où la production du coton et du maïs est dominante.

Collecte d’informations primaires
Avant que l’équipe de terrain n’entre en contact avec les zones, des visites-enquêtes sont organisées dans les services ou structures à activités similaires pour s’informer de leurs actions dans le domaine du stockage/conservation des denrées agricoles au niveau rural. Diverses institutions, des Organisations Non Gouvernementales, des structures étatiques, des centres de formation et d’encadrement, des bibliothèques ont permis d’identifier les objectifs généraux des différents projets consultés et les approches d’exécution mises en œuvre. Il s’agit d’éviter toute interférence avec d’autres activités sur le terrain dont les effets seraient préjudiciables aux actions du projet, et d’établir de bons rapports avec les acteurs déjà présents.

Etat des lieux
Une approche d’enquêtes rapides couplée d’information monographique centrée sur le secteur post-récolte des vivriers a permis de faire l’état des lieux au niveau des villages de Klouékanmè-Toviklin et de Banikoara concernés par le projet.

Formation des membres de l’équipe et démarrage des actions
Deux formations ont été organisées pour le recyclage de l’équipe de développement participatif de technologies:

*

Une formation dans le domaine post-récolte destinée à fournir aux agents constituant l’équipe de terrain les atouts techniques des composantes de la chaîne post-récolte.

*

Une formation au Développement Participatif de Technologies conçue pour permettre à l’équipe d’acquérir les éléments qui l’engagent dans le processus de développement participatif de technologies. Cette formation est articulée autour de diagnostics participatifs rapides en réelle grandeur dans deux villages du Mono et deux villages du Borgou en collaboration avec les paysans et avec l’appui des participants d’autres institutions, organismes de recherche, de vulgarisation et d’Organisations Non Gouvernementales.

L’analyse conjointe paysans-chercheur des différentes causes des problèmes identifiés a permis d’élaborer un plan d’actions comprenant:

*

Sensibilisation et formation des paysans sur les bonnes pratiques post-récolte à savoir: récolte en temps opportun, hygiène de la structure de stockage, le triage des épis avant la mise en stock et le suivi du stock.

*

Sensibilisation sur le danger que constitue P. truncatus, l’utilisation abusive des produits prohibés et information des paysans sur les produits phytosanitaires de traitement des stocks recommandés, les différentes méthodes adéquates d’application et les formes appropriées de conservation du maïs.

*

Sensibilisation des paysans aux notions de la lutte biologique et renforcement du principe d’inspection des greniers, par le piégeage participatif. Il s’agit de faire poser, de ramasser et de dépouiller les pièges à phéromone par les paysans collaborateurs et de discuter des résultats en assemblée villageoise. L’objectif final du piégeage participatif est l’aboutissement à une gestion plus contrôlée dans l’application des insecticides.
* Installation des essais au niveau des paysans pour tester les différentes mesures préconisées avec ou sans les produits phytosanitaires adéquats et recommandés et leur intégration comme outils didactiques aux séances de sensibilisation et de formation.

Les résultats présentés dans cette communication se rapportent aux différentes mesures testées sur les greniers des paysans dont le couplage aux informations reçues lors des phases de sensibilisation et de formation a permis d’aboutir à des formules de protection des stocks en fonction des réalités inhérentes à chaque zone.

Résultats et discussions

Zone Mono
La restitution après la première campagne de stockage a permis de dégager avec les paysans le mélange Pyrimiphos méthyl CE (50cc) et Deltaméthrine CE (30 cc) dans 3,5l d’eau pour une tonne de maïs en spathe comme substitut aux produits coton utilisés tout azimut pour la protection des stocks. Les enquêtes ont révélé que les différents greniers au niveau d’une concession ont une fonction bien définie. Ainsi on distingue les greniers de consommation, les greniers de vente et les greniers qui remplissent les deux fonctions à la fois. Les expérimentations de la deuxième année montrent que les greniers sans traitement ont été destockés plus rapidement; cela s’explique par le fait qu’ils sont destinés à la consommation, mais il faut noter également que le niveau de perte qui avoisinait 20% après 165 jours de stockage a contribué aussi au déstockage rapide des greniers. Déjà 165 jours après la mise en stock, plus de 90% des greniers étaient destockés (Figure 1). Selon les paysans, la durée de vie des greniers destinés à la consommation ne dépassait pas auparavant 3 mois alors que la Figure 1 montre que au bout de 4 mois de stockage, 50% des greniers n’étaient pas encore destockés.

Fig. 1 Evolution du déstockage suivant les traitements (Zone Sud). FIG 2.2A (7 KB)

L’application des produits locaux après observation des principes, à savoir récolte en temps opportun, triage des épis et hygiène des greniers, a permis de prolonger la durée de vie des stocks. Comme le montre la Figure 1, plus de 40% des greniers ayant subi les traitements locaux n’ont pas été destockés avant 225 jours de stockage. Les greniers traités au Pyrimiphos méthyl CE + Deltaméthrine CE ont été destockés plus lentement. La plupart de ces greniers sont destockés après plus de 7 mois de stockage, au moment où les prix sont intéressants sur les marchés. Cela s’explique par le fait que ces greniers sont destinés à la vente. Le niveau de perte enregistré au niveau des greniers traités aux produits locaux et au Pyrimiphos méthyl CE et Deltaméthrine CE est très faible (moins de 5%) (Figure 2). Notons que bien que les pertes au niveau des greniers traités aux produits chimiques soient un peu plus importantes ces greniers ont été destockés plus lentement que leurs homologues traités aux produits locaux.

Fig. 2 Evolution des pertes suivant les traitements (Zone Sud). FIG 2_2B (7 KB)

Les différentes enquêtes réalisées dans les villages et renforcées par les observations ci-dessus mentionnées montrent que le déstockage des greniers au niveau des paysans dépend de plusieurs facteurs tels que la consommation, le niveau des dégâts, le besoin d’argent et la vente à un moment où les prix sont rémunérateurs sur le marché.

Zone Borgou
La figure 3 confirme l’efficacité du Sofagrain (insecticide binaire composé de Pyrimiphos méthyl et de Deltaméthrine en formulation poudre) sur du maïs despathé au cours de la première année de stockage. Le niveau faible des pertes au niveau des autres traitements permet d’envisager le recours aux produits locaux en cas de non disponibilité du produit chimique mais avec un délai d’efficacité plus court (5 mois). La tendance d’évolution des pertes au niveau des traitements: l’écorce séchée et pilée de Caïlcédrat [Khaya senegalensis (Desv.) A. Juss] Meliacae, et la paille insectifuge (non encore identifiée) montre que ces traitements ont des limites qui dépendent de plusieurs facteurs tels que la pression parasitaire qui était de l’ordre de 1,75 P. truncatus et 0,75 Sitophilus zeamais Motschulsky (Coleoptera: Curculionidae) en moyenne par épis dans les greniers témoins après 8 mois de stockage. La figure 4 montre que le maïs non despathé semble présenter moins de dégâts avec la décoction du produit local (décoction de l’écorce de Caïlcédrat). Cette forme de stockage peut permettre dans une moindre mesure de régler le problème d’interférence entre la période de récolte du coton et du maïs, le paysan pouvant stocker son maïs juste après récolte sans chercher à déspather, une opération qui, selon les paysans, consomme beaucoup de temps.

Fig. 3 Evolution des pertes sur épis déspathés suivant les traitements (Zone Nord). FIG 2_2C (9 KB)

Les différentes alternatives de protection du maïs

Face aux différents résultats obtenus au cours des deux campagnes de stockage, les échanges avec les paysans lors des séances de restitution ont abouti aux alternatives décrites dans les tableaux 1 et 2 suivants selon les zones.

La mise en œuvre diligente de l’une des alternatives entraîne des avantages certains:

*

Amélioration des pratiques traditionnelles de stockage

*

Prolongement de la durée de vie des stocks quelle que soit leur fonction

*

Préservation des stocks en quantité et en qualité

*

Réduction des risques pour les consommateurs

*

Amélioration de la plus-value au niveau des stocks.

 

Tab. 1

Alternatives de protection du maïs dans une zone à pluviométrie bimodale (cas du Mono) où la structure dominante de stockage est de type aéré, la forme de stockage restant le maïs en épis non despathés.


Traitements

Suivi régulier des stocks

Détection des attaques**
et prise de décision

Changement de forme de conservation

Décision
finale


Protection des stocks destinés à la consommation
-  mesures de base*

*  sans traitement

*  Produits locaux
inspection des stocks
(au moins une fois par mois)
consommation

Protection des stocks destinés à la vente:
Stratégie de changement de forme de conservation avec économie de produits synthétiques
-   mesures de base*

*  sans traitement

*  produits locaux
inspection des stocks
(Au moins une fois par mois)
égrenage et traitement au Sofagrain ou autres produits appropriés ou vente poursuite conservation du grain vente au moment propice et
consommation

Protection des stocks destinés à la vente:
Stratégie de changement de forme de conservation
-  mesures de base*
Pyrimiphos méthyl et Deltaméthrine en CE inspection des stocks
(au moins une fois par mois)
égrenage et traitement au Sofagrain ou autres produits appropriés ou vente poursuite conservation du grain vente au moment propice et consom-mation

*

Les mesures de base comprennent: choix de semence, hygiène de la structure de stockage, récolte à bonne date et triage des épis avant la mise en stock..

** Seuil d’attaque variable suivant les paysans

 

Tab. 2

Alternatives de protection du maïs dans une zone nord à pluviométrie unimodale (cas du Borgou) où les structures de stockage sont variables.


Stratégie de gestion de la période de récolte et/ou de pénurie occasionnelle de produits insecticides Stratégie de protection par utilisation de produits locaux ou d’insecticides en poudre Protection des stocks par des produits insecticides en poudre

Mesures de base* Mesures de base* Mesures de base*

Forme Maïs en épis non despathés Maïs en épis despathés Maïs en grain

Structure -  Secco
-  Magasin
-  Grenier traditionnel en terre
- Secco
- Magasin
Grenier traditionnel en terre
Grenier traditionnel en terre
    amélioré
-  Sac

Traitements Produits

Locaux (Ex. Décoction de l’écorce de Caïlcédrat
1. Produits Locaux (Ex.
    Ecorce séchée et pilée de
    Caïlcédrat)
2. Produits insecticides en
    proudre (Sofagrain ou
   Actellic Super ou Percal M.)
Produits insecticides en proudre (Sofagrain, Actellic Super ou Percal M.)

Suivi régulier des stocks Inspection des stocks
(au moins une fois par mois)
Inspection des stocks
(au moins une fois par mois)
Inspection des stocks
(au moins une fois par mois)

Détection des attaques** et prise de décision Egrenage et traitement au Sofagrain ou autres produits appropriés ou vente 1. Egrenage et traitement au
    Sofagrain ou autres produits
    appropriés ou vente
2. Période de conservation
    supérieure à huit mois
Période de conservation supérieure à huit mois

Changement de forme de conservation Poursuite conservation du grain Poursuite conservation du grain

Décision finale Consommation et/ou Vente au moment
propice
Consommation et/ou Vente au moment
propice
Consommation et/ou Vente au moment
propice

*

Les mesures de base comprennent: Choix de semence, hygiène de la structure de stockage, récolte à bonne date et triage des épis avant la mise en stock.
** Seuil d’attaque variable suivant les paysans.
Fig. 4 Evolution des pertes sur épis en spathe suivant les traitements (Zone Nord). FIG 2_2D  (7 KB)

Conclusions et Perspective

L’approche de Développement Participatif de Technologies de protection intégrée du maïs permet aux paysans ensemble avec les chercheurs de:

*

Identifier les problèmes liés à la protection et à la gestion des stocks.

* Créer une plate-forme de discussion et d’échange d’idées et de connaissances entre paysans, chercheurs et autres acteurs du domaine.
* Développer une combinaison de mesures et méthodes de lutte et de gestion adaptées aux systèmes socio-économiques des paysans.

L’approche est un processus aboutissant à de nouveaux contenus de la vulgarisation ou à la validation des acquis de la recherche pour la vulgarisation. La méthode s’applique à une zone géographique limitée. Les résultats ne sont transférables que si les problèmes identifiés lors de l’exploration de la demande en matière d’innovations dans les milieux réceptifs sont identiques et sont conformes aux réalités socio-économiques des zones où les technologies ont été développées. A présent, il s’agit de faire diffuser les acquis de l’approche dans les villages environnants afin de mesurer l’adoption des différentes alternatives développées. La stratégie de vulgarisation prévoit deux niveaux d'intervention:

* Diffusion des acquis par les "Paysans-Vulgarisateurs" qui sont des paysans ayant participé aux activités de Développement Participatif de Technologies pendant deux ans. Ces paysans identifiés et retenus sont recyclés sur le contenu de la vulgarisation et les méthodes d'animation participative. Pour chaque "Paysan-Vulgarisateur" un ensemble de moyens logistiques sera mise à disposition pour lui permettre d’assurer ses tâches. Dans le cas du sud et du nord, des variantes existent compte tenu surtout des distances à parcourir.

Diffusion des acquis par les APV et les ONG.

Les APV sont des Agents Polyvalents de Vulgarisation, fonctionnaires de l'administration publique intervenant pour le développement rural à la base. Ils sont en contact direct avec les populations. Les APV sont formés sur le contenu de la vulgarisation et la manière de faire passer le message qui consiste à:

* Faire une assemblée villageoise pour identifier les problèmes de protection des stocks et explorer la demande en technologies.
* Discuter sur les alternatives qui constituent le contenu de vulgarisation proposé par la démarche.
*

Sélectionner avec les paysans les technologies de protection intégrée appropriées.

*

Identifier avec la communauté villageoise les moyens pour faire passer le message.

La contribution des ONG complète celle des APV et s’oriente surtout dans la sensibilisation pour la mise en œuvre de façon saine des technologies développées.
Le Développement Participatif de Technologies tient lieu de relais entre scientifiques et paysans. Il recherche un équilibre entre le savoir endogène, le savoir des scientifiques et celui des autres acteurs impliqués dans le développement. Pour répondre aux préoccupations des couches paysannes, un tel processus doit s’initier, s’entretenir, s’expérimenter et s’évaluer avec les bénéficiaires à la base. Les indicateurs d’évaluation des paysans constituent les meilleurs outils d’appréciation des innovations au cours de leur développement.

Références

Bell, A., 1995. Rapports du premier et du deuxième trimestre d’exécution du projet GTZ
"Lutte Intégrée contre le Grand Capucin du Maïs et Insectes Associés dans les Greniers Ruraux". GTZ, Eschborn, Allemagne.
Bell, A., 1996. Rapports du troisième et du quatrième trimestre d’exécution du projet GTZ

"Lutte Intégrée contre le Grand Capucin du Maïs et Insectes Associés dans les Greniers Ruraux". GTZ, Eschborn, Allemagne.

Bell, A., 1997. Rapports du premier, du deuxième, et du troisième trimestre d’exécution du projet
GTZ "Lutte Intégrée contre le Grand Capucin du Maïs et Insectes Associés dans les Greniers Ruraux". GTZ, Eschborn, Allemagne.
Floquet, A. & Mongbo, R., 1995. Rapport sur: Atelier de formation pour le Développement

Participatif de Technologies Post-récolte au Bénin, Lokossa, 04 au 16 Septembre, 1995.

Floquet, A. & Mongbo, R., 1996. Rapport du deuxième module de formation sur le Développment
Participatif de Technologies Post-récolte au Bénin, Lokossa, 25 au 29 Juin, 1996.
Floquet, A. & Mongbo, R., 1997. Rapport du troisième module de formation sur le Développment
Participatif de Technologies Post-récolte au Bénin, Lokossa, 15 au 18 Avril, 1997.
Scheuermeier, U., 1995. Développement de technologie participatif: Qu’est-ce que le "PTD"
(Participatory Technology Development). BeraterInnen News 2/95.
Werner, J., 1996. Développement participatif d’innovations agricoles: Procédures et méthodes de
la recherche en milieu paysan. GTZ, Eschborn, Allemagne.

 

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