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4.2.2. Amélioration du stockage

4.2.2.1. Amélioration des structures

Toutes les actions dans ce domaine doivent être envisagées avec la plus grande prudence car l'adaptation au milieu et la qualité des structures de stockage actuelles, mises au point au fil des siècles, ne doivent pas être négligées.

a) STRUCTURES EXISTANTES (quelques exemples)

- Greniers en terre

Construits de façon traditionnelle dans les zones sèches, ces greniers sont adaptés au stockage des produits secs. On peut conseiller un lissage des parois externes et internes et surtout veiller au lutage correct de toutes les fissures qui peuvent apparaître et qui pourraient constituer un refuge pour les insectes. La structure pourra être renforcée en additionnant à la terre 10 % de ciment.

- Grenier type Ebli-va

L'utilisation de ce type de grenier nécessite un préséchage des épis qui s'effectue généralement au champ. Sa forme arrondie et sa réalisation (épis serrés) ne lui assurent pas une bonne aération. Faiblement ventilé, il risque donc d'être le siège d'un développement de moisissures si les épis empilés ne sont pas correctement séchés.

Pour améliorer les circulations d'air il peut être intéressant d'équiper le grenier d'une cheminée centrale d'aération réalisable en matériaux locaux (rondins + branchage) ou en grillage (Fig. 92).

Fig. 92: Schéma de réalisation d'une cheminée centrale dans un grenier Ebli-va.

Chaque fois que cela est possible, et notamment pour le stockage sur des plate-formes surélevées par rapport au sol d'au moins 1 m (ex.: Kedelin), il faut équiper les pieux de soutien de barrières antirats (cônes métalliques).

- Les cribs

Les cribs sont à considérer, soit comme des structures traditionnelles à améliorer, soit comme des structures nouvelles à implanter.

Dans les zones humides où l'on récolte le produit dès maturité pour libérer le champ, l'emploi du crib est à recommander car tout en étant une structure de stockage, c'est avant tout un moyen de séchage.

Les expériences de l'I.I.T.A. d'Ibadan ont montré que des épis de maïs de première saison récoltés à maturité à 30-35 % d'humidité et mis en crib après avoir été despathés peuvent, malgré la seconde saison des pluies, être séchés jusqu'à 15 %. Cette valeur est atteinte après 80 jours de stockage en crib. Il faut noter que l'humidité de 13 % ne peut cependant pas être atteinte.

Avec du maïs de seconde saison des pluies, généralement plus sec à la récolte: 25 %, l'humidité de 15 % est atteinte en 10 jours seulement.

CONFECTION DES CRIBS

1° DIMENSIONS

- Largeur

Les expériences ont montré que dans les zones très humides (mais 30-35 %) il est conseillé de limiter la largeur du crib à 60 cm.

Dans les zones à une seule saison des pluies où le mais est déjà plus sec à la récolte (25 %) cette largeur peut être augmentée jusqu’à environ 1 m. Enfin, dans les zones beaucoup plus sèches, elle peut atteindre 1,50 m.

- Hauteur

• La distance entre le sol et le fond du crib doit être égale à 1 m (au minimum 80 cm) pour pouvoir fixer des cônes anti-rongeurs.

• La hauteur de stockage peut être variable, elle résulte d’un compromis entre une capacité maximale de stockage, l’équilibre du crib, et la facilité de remplissage. Elle est en général de 1,50 m à 2 m.

• Un espace est à prévoir entre le haut des épis et le toit incliné.

• La longueur du crib varie en fonction de la quantité de produit à stocker.

- Capacité

Soit par exemple un crib de 60 cm de large et de 1,70 m de hauteur de stockage.

1 m de longueur de crib représentera un volume d’environ 1 m³ (0,6 x 1,7 x 1).

Dans un mètre cube on pourra placer 500 kg d’épis de mais à 30 % d’humidité (épis despathés) qui correspondront à 300 kg de mais grains séchés à 14 %.

Donc un petit agriculteur dont la production avoisine 1,5 t de mais grains sec, devra construire un crib de Sm de long.

2° CONSTRUCTION

Sur le marché, il existe des cribs modernes avec montants métalliques, parois en grillage et toiture en tôle. Cependant, au niveau villageois, il est préférable de vulgariser l’emploi de crib construit en matériaux locaux.

- Poteaux et traverses en bambou ou bois (rondins, teck, etc.) espacés tous les mètres et enfoncés à plus de 50 cm dans le sol; la partie souterraine des poteaux doit être recouverte d’un enduit spécial (goudron, vieille huile de vidange...) pour la protéger contre la pourriture et les termites.

- Parois en raphia, roseau, bambou, baguette de bois..., si l’on ne veut pas utiliser le grillage. L’important étant de retenir les épis tout en laissant un passage suffisant à J’air. Les essais menés à Ibadan n’ont pas montré de différence de vitesse de séchage entre les cribs à paroi en raphia et ceux à parois grillagées. D’une façon générale, toute paroi n’offrant pas une résistance plus importante que celle des épis au passage de l’air peut convenir (lattes de 4 cm de largeur maximum espacées de 4 cm environ).

- Le plancher du crib pourra être en rondins, bambous... amovibles pour permettre la vidange.

- Toit en tôle ondulée ou amiante-ciment, mais également en tout matériau local habituellement utilisé pour les couvertures (paille, feuille de bananier...). Avec ces matériaux végétaux, la réfection du toit interviendra plus fréquemment (parfois chaque année). Le débordement du toit semble n’avoir que très peu d’importance sur le déroulement du séchage. Des comparaisons entre un débordement de 1 m et un de 25 cm ont montré, après deux mois de stockage, que le séchage dans les cribs était identique. Ce débordement sera en fait nécessaire pour éviter que l’eau du toit ne ruisselle sur les épis.

- L’assemblage des éléments peut se faire avec des lianes mais plus fréquemment avec des- clous.

- Enfin il est indispensable de ne pas oublier la mise en place de barrières anti-rats (cônes métalliques).

3° ORIENTATION

Dans la mesure du possible le crib est orienté perpendiculairement aux vents dominants. Si ces derniers sont importants, on devra consolider la structure en l’équipant de jambes de renfort.

D’une manière générale le crib doit être placé dans un endroit bien ventilé, en évitant par exemple de le situer le long d’un mur ou derrière un rideau d’arbres.

NB: Pour assurer un séchage en crib correct du mais récolté humide (30-35 %), les épis devront être despathés. Nous reviendrons plus loin sur ce problème en abordant le traitement du crib contre les insectes.

b) STRUCTURES NOUVELLES

- Généralités

De nombreuses opérations ont cherché à créer de nouveaux modes de stockage en milieu villageois. Toutes n'ont pas connu les succès escomptés, essentiellement semble-t-il, en raison de leur non adoption par les paysans. Même lorsqu'ils en ont les moyens, ce qui n'est pas toujours le cas, il ne leur apparaît pas évident d'avoir un intérêt financier à investir dans de nouvelles structures, et dans bien des cas, ils préfèrent conserver leurs structures traditionnelles (cette attitude est à rapprocher du niveau réel des pertes).

Nous présentons quelques exemples de structures améliorées qui ont ci-dessous été proposées. Le lecteur pourra utilement consulter des ouvrages spécialisés: (Manuels VITA, G.T.Z...).

- Silos artisanaux

• Silo artisanal vulgarisé par l'U.S.A.I.D. au Nigeria (Fig. 95)

Ce silo cylindrique est prévu pour recevoir 1 tonne de maïs-grain. Il repose sur des piliers de fondation en béton (ou en pierre) qui supportent une dalle en béton armé de 1,50 m de diamètre. Les parois sont montées en parpaings de terre de 10 x 10 x 15 cm et enduites sur les deux faces au ciment. L'enduit extérieur est armé avec du grillage à poulailler.

Le dôme de couverture, en terre et enduit de ciment, repose sur des bambous ou sur un fond de fût métallique.

Le dôme de couverture, en terre et enduit de ciment, repose sur des bambous ou sur un fond de fût métallique.

Matériaux nécessaires: 4 à 5 sacs de ciment; 22 m de fer à béton;
  9 m² de grillage, maille 26 mm.
* Trappe de vidange: 1 plaque de métal de 15 x 30 cm, 1,5 mm d'épaisseur; 1/4 livre de graisse épaisse.
* Moule à parpaings: 1,5 kg de pointes en 6 cm; 1 planche de 60 x 10 cm, épaisseur 2,5 cm.

Fig. 95: Coupe du silo USAID. (Doc. USAID.)

• Silo «Pusa»

Ce silo en boue ou briques crues a été expérimenté par l'I.A.R.I. de New-Delhi (Inde).

Plusieurs modèles ont été construits. Celui qui est décrit à la fig. 96 est prévu pour recevoir 2 tonnes de céréales sèches en grains.

* Forme : rectangulaire; dimensions intérieures: 1,40 x 1,00 m; hauteur 1,60 m.
* Fondation : dalle en brique ou sol sain compact.
* Base et toit : plate-forme en béton de terre de 10 cm d'épaisseur dans laquelle est prise une feuille de polyéthylène (épaisseur: 0, 17 5 mm). Le toit repose sur une charpente en bois.
* Parois : doubles, avec feuille polyéthylène intercalée.
* Montage : la base est construite en premier, puis la paroi intérieure. L'ensemble est recouvert d'une enveloppe en polyéthylène, mise en forme à l'avance et raccordée à la feuille de base par soudure à chaud. La paroi extérieure est montée ensuite.
* Orifices : il est prévu un trou de visite de 60 x 60 cm dans le toit. La feuille de polyéthylène n'est pas découpée à cet endroit, mais seulement fendue selon la diagonale de l'ouverture. Un orifice de vidange est prévue à la base de la cellule.

Fig. 96: Cellule «Pusa». (Doc. FAO.)

Ce silo a permis d'obtenir d'excellentes conservations de blé très sec (7,5 %) pendant plusieurs années et doit permettre de conserver dans de bonnes conditions toutes les denrées classiques: paddy, mais, mil, oléagineux et légumineuses.

Ces deux silos sont conçus sur le principe du stockage hermétique, qui est le plus sûr en zone tropicale, à condition que le produit ensilé soit bien sec.

Nous pouvons également citer:

* les cellules en buse de béton,
* les cellules en plaques de béton cerclées par des câbles d'acier,
* les cellules en agglomérés de béton: parpaings creux autocoffrants (silo CARRERA),
* les cellules en ferrociment (mortier enrobant un grillage) comme par exemple le FERRUMBU.

• Les bidons métalliques

Les bidons métalliques de 2001 utilisés dans le commerce des hydrocarbures et des huiles ont été proposés comme structures de stockage au niveau familial. Ces fûts peuvent contenir environ 150 kg de produits (céréales, légumineuses) en grains. Pour éviter les risques de condensation et de détérioration du produit, on ne devra stocker que des grains bien secs et l'on protègera les fûts du rayonnement solaire en les entreposant dans des locaux ou en les ombrageant.

La structure étanche que constitue le fût correctement fermé par sa bonde permet l'obtention d'une atmosphère confinée qui est une méthode de lutte contre les insectes. Cependant la contrainte «grain bien sec» va à l'encontre d'une obtention rapide de cette atmosphère. Aussi a-t-on parfois coutume, pour prévenir tous les risques, de traiter préalablement les grains avec un insecticide.

Cette structure métallique met également les grains à l'abri des rongeurs.

S'ils ne servent qu'au stockage des grains, les fûts métalliques correctement entretenus peuvent avoir une durée de vie minimum de 5 ans. Certains agriculteurs les conservent plus de 10 ans.

L'utilisation de tels fûts est à recommander notamment pour les produits stockés en petites quantités et habituellement difficiles à conserver comme le niébé et d'autres légumineuses, avec lesquels ils pourront donner des résultats remarquables.

Le problème actuel est que ces fûts se font de plus en plus rares sur le marché et que dans certaines régions leur coût devient prohibitif..

Sur le même principe, certains projets, conçoivent de faire fabriquer, par des ateliers correctement équipés, des petites cellules métalliques de 1,5 t à 2 tonnes, cellules rondes ou carrées permettant le stockage des produits en grains. Comme dans le cas des bidons, il sera impératif de ne stocker que du grain bien sec.

• Sacs plastiques

Pour le stockage de petites quantités de produits notamment du niébé, l'IRAT a proposé de conserver les grains dans des sacs plastiques en polyéthylène pouvant contenir 40 kg à 50 kg. Avant la fermeture du sac un fumigant - contenu dans une capsule souple renfermant 18 g de tétrachlorure de carbone (C Cl4) - est introduit.

Les sacs, qui risquent d'être attaqués par les rongeurs, doivent être entreposés sur une plate-forme surélevée (dont les pieux de soutien doivent être équipés de barrières antirats). Enfin ils sont abrités du rayonnement solaire en les recouvrant de feuillage.

Au Brésil, on utilise également des poches plastiques pour conserver le grain bien sec. Ces poches, de quelques centaines de kilos de capacité, sont enterrées ou recouvertes de terre après remplissage et permettent un stockage en atmosphère confinée.

Dans le nord de l'Australie (zone sèche) du grain sec (8 à 10 %) a été stocké en tranchée de 2 m de profondeur doublée d'un film polyéthylène de 50 microns et recouverte de 40 cm de terre. Après 42 mois de stockage, la faculté germinative a été conservée. La principale précaution à observer est le choix d'un site hors d'eau (sur un point haut ou sur une pente).

• Stockage communautaire

Une expérience originale a été ménée au Rwanda par le Catholic Relief Service dans le but initial de lutter contre les pertes importantes observées dans le stockage du haricot, mais aussi d'assurer aux populations un approvisionnement continu et à un prix stable en denrées de base (haricot, sorgho...).

La structure utilisée (Fig. 97) se compose de plusieurs cellules de stockage en vrac d'environ 20 m³ chacune (2,70 x 2,70 x 2,70), d'un bureau et d'une aire de réception et parfois d'une zone pour le stockage en sacs. La construction, en maçonnerie, est protégée des remontées d'humidité par une barrière antivapeur (bitume). Les murs extérieurs de 30 cm d'épaisseur sont en briques cuites ou en parpaings, les séparations intérieures ont 20 cm d'épaisseur. Les murs sont enduits sur les deux faces par un crépissage additionné de produit hydrofuge. Des chaînages permettent le maintien de la structure.

Les cellules sont couvertes par une dalle où est ménagé un trou d'homme pour le chargement. Ce trou d'homme reçoit un couvercle.

Les cellules sont théoriquement conçues pour être étanches et permettre un stockage en atmosphère confinée; il est cependant prévu un traitement insecticide par fumigation ou insecticides de contact.

La gestion de tels centres est du type Banque de céréales.

Le silo qui est au service de la population est tenu par un gérant. Le producteur porte au silo son produit où il est pesé, contrôlé (humidité, impuretés...) et en reçoit la contre-valeur en argent plus un bon de dépôt. Il peut revenir n'importe quand retirer des vivres en présentant son bon de dépôt. Le produit lui est alors revendu avec une faible majoration correspondant aux frais de stockage et de personnel.

Un fond de roulement préalable est nécessaire. Une fois rempli, le silo joue normalement son rôle de stockage et permet une stabilisation des prix.

Cette expérience originale tend à se développer dans d'autres pays.

Fig. 97a: Schéma des silos communautaires. (D'après Catholic Relief Service.)

Fig. 97b: Schéma des silos communautaires. (D'après Catholic Relief Service.)

4.2.2.2. Utilisation d'insecticides

Les méthodes d'amélioration du stockage traditionnel doivent être simples, peu onéreuse, et présenter un avantage financier évident pour l'agriculteur. En fait il semble que les actions les plus immédiatement efficaces sont souvent celles qui vulgarisent l'emploi d'insecticides.

Le lecteur pourra se reporter au chapitre VII traitant de la désinsectisation des stocks.

Nous pouvons rappeler que la lutte contre les insectes est menée de façon traditionnelle par différentes méthodes:

- exposition au soleil qui favorise le départ des insectes adultes,
- l'enfumage au-dessus des foyers domestiques,
- l'utilisation de plantes répulsives,
- l'addition de matières inertes (cendres, sable),
- la conservation en atmosphère confinée (stockage souterrain, mais relativement rare).

Des méthodes plus récentes sont également envisageables: utilisation d'huile, stockage en structures étanches (bidon 200 l, sacs plastiques...). Cependant la technique la plus fréquemment vulgarisée aujourd'hui consiste à utiliser des insecticides de contact.

Le poudrage est la technique généralement retenue, car elle ne nécessite pas de matériel important pour être appliquée.

Au niveau de l'agriculteur, le poudrage est souvent fait à la main, mais il est possible de conseiller sans grands frais l'emploi de poudreuses très simples, construites avec un soufflet, pour traiter les greniers ou l'emploi de fûts montés sur un axe excentré pour mélanger les grains et l'insecticide (cf. chapitre VII).

Les principaux insecticides actuellement utilisés sont

- les organophosphorés parmi lesquels le pyrimiphos-méthyl et le chlorpyrifos-méthyl sont particulièrement intéressants en raison de leur bonne efficacité sur les coléoptères (Capucin des grains excepté), leur bonne persistance d'action et leur faible toxicité sur l'homme;

- les pyréthrinoïdes de synthèse et notamment la deltaméthrine (K. Othrine) pour leur efficacité sur les coléoptères et le Capucin des grains (Rhizopertha dominica).

Exemple: Le pyrimiphos-méthyl, plus connu sous le nom commercial d'Actellic, est disponible sous différentes formulations:

- poudre 2 % pour poudrage (2 g de matière active pour 100 g de poudre),

- liquide pour pulvérisation:

• concentré émulsionnable de 25 CE (250 g de m.a./litre de produit)
• concentré émulsionnable de 50 CE (500 g de m.a./litre de produit).

La dose à appliquer est de 10 g de matière active par tonne de produit (10 ppm), soit 500 g de poudre 2 % par tonne.

Exemple 1 (théorique):

Traitement d'un grenier en terre de 1 m de diamètre et 1,60 m de hauteur rempli de sorgho grain.

• Quantité de produit nécessaire:

- volume du grenier:

- contenance du grenier:

Poids spécifique du sorgho 710 kg/m³
soit 1,26 m³ x 0,710 = 0,9 tonne

- quantité de produit nécessaire:

0,9 t x 500 g/t = 450 g de produit commercial. A raison de 250 g par sachet, 2 sachets sont nécessaires.

Traitement:

- Avant le stockage nettoyer correctement le grenier et brûler les balayures.

- Le pyrimiphos-méthyl diffuse bien dans la masse, ce qui permet de prévoir un traitement en «sandwich». On traitera donc tous les 20 cm, en prévoyant des marques sur l'intérieur du silo.

- Nombre de dose à prévoir: 1 dose de poudre tous les 20 cm; grenier de 1,60 m soit: 9 doses en comptant le fond. Ajouter 1 dose pour le poudrage intérieur du silo vide, soit 10 doses. On a acheté 500 g de produit commercial: à répartir en 10 doses. La dose de poudre pour une couche sera de 50 g.

En pratique:

- une dose sert à traiter l'intérieur du grenier,
- une dose traite le fond du grenier,
- le grain est chargé par couches de 20 cm poudrées successivement avec 1 dose chacune,

Exemple 2:

Traitement d'un crib: largeur: 60 cm
  hauteur: 1,70 m
  longueur: 4 m.

Volume du crib: environ 4 m³, soit 2 tonnes de mais en épis.

Quantité d'insecticide 500 g/t x 2 t = 1 kg de poudre, soit 4 sachets de 250 g. Poudrage en «sandwich» tous les 20 cm.

En comptant la couche inférieure et la couche supérieure au total 10 couches sont à appliquer, soit:

1000/10 g = 100 g par couche.

Il faut donc diviser chaque sachet en 2,5 parts et en appliquer 1 part par couche.

Enfin on pulvérise tout l'extérieur du crib avec de l'Actellic liquide. (Solution à 7,5 % de matière active par exemple.)

L'Actellic se dégradant plus rapidement à l'air libre que dans un grenier fermé, il faut renouveler tous les mois cette application.

Épis en spathes ou sans spathes

Dans les greniers traditionnels, les insecticides sont généralement utilisés sur du mais en spathes. L'insecticide renforce la protection déjà en partie assurée par les spathes. Cette technique présente l'avantage pour le consommateur de ne pas mettre l'insecticide directement au contact du grain. Cependant la présence des spathes protègent de l'insecticide les insectes déjà présents dans l'épi.

Pourquoi despather avant la mise en crib?

1° Le produit est récolté humide (30 % d'humidité). Il est alors nécessaire de despather les épis pour favoriser un séchage rapide. La présence des spathes empêche une bonne ventilation des épis qui, à cette humidité, risquent fort d'être le siège d'un développement de moisissures.

2° Les spathes empêchent une bonne protection du grain par l'insecticide. Si avec les variétés traditionnelles on pouvait considérer que les spathes généralement très enveloppantes et très jointives pouvaient assurer une certaine protection contre les insectes, il en va tout autrement avec les variétés améliorées où les spathes sont souvent plus courtes et plus lâches.

En conclusion il est conseillé de despather les épis de mais lors du stockage en crib.

Pour des raisons identiques il est recommandé d'égousser haricot et niébé avant stockage.


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