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Chapitre X - Économie du stockage

10.1. Choix technique
10.2. Coûts d'investissement
10.3. Coûts de fonctionnement

Dans le choix du type d'installation à mettre en place, interviennent 3 éléments principaux:

1. Le choix technique et l'obsolescence possible.
2. Le coût d'investissement.
3. Les coûts de fonctionnement.

10.1. Choix technique

Ce sujet est abordé en préambule au chapitre VI traitant du stockage en vrac. Les installations de stockage sont des infrastructures lourdes, prévues pour fonctionner pendant une période de 10 à 30 ans, voire au-delà. Le choix technique doit en tenir compte en essayant d'évaluer l'évolution probable de différents facteurs dans chaque cas particulier.

- Évolution des techniques de culture et des quantités produites,

• Introduction de la récolte mécanisée.

- Évolution des transports (navires, camions ou wagons vrac).

- Évolution de la commercialisation,

• Application de barèmes de qualité,
• Extension de la transformation industrielle.

- Évolution de la disponibilité et du prix de la main-d'œuvre

Cette analyse, pour chaque cas particulier, a de grandes chances de conduire à des solutions différentes, et si une coordination est nécessaire à l'échelle de chaque nation, elle ne doit pas conduire à l'adoption d'une solution unique valable dans tous les cas laquelle, en pratique, simplifie beaucoup l'étude des projets mais n'apporte pas de solution appropriée à chaque cas.

10.2. Coûts d'investissement

L'investissement est souvent considéré comme un élément primordial du choix. Il faut également tenir compte de la durée d'amortissement de chaque installation. En particulier, les comparaisons économiques doivent être faites sur une même durée et tenir compte de l'inflation monétaire; ce qui défavorise les équipements devant être amortis sur de courtes périodes. Prenons deux exemples:

- soit une installation A, représentant un investissement de 1 million CFA, amortie sur 10 ans: l'amortissement annuel simple, sans intérêt d'emprunt, est de 100 000 F CFA;

- soit une installation B, de même capacité, représentant un investissement de 2,6 millions de F CFA, et amortie sur 20 ans; l'amortissement annuel simple, calculé comme précédemment, sera de 130 000 F CFA/an; donc B est plus coûteuse que A.

Cependant, après 10 ans, l'installation A devra être renouvelée, et l'inflation monétaire intervient. Si celle-ci est, par exemple, de 12 % par an, dans 10 ans l'installation A coûtera 3,10 millions CFA et l'amortissement moyen annuel sur les deux périodes de 10 ans sera de:

1/2 (1 000 000 / 10 + 3 100 000 / 10) = 1/2 ´ 410 000 = 205 000 F CFA

C'est en fait l'installation A qui sera la plus coûteuse. Cette notion ne doit pas être oubliée dans les comparaisons de prix.

Volontairement aucune estimation de prix n'est portée dans ce manuel car trop d'éléments interfèrent dans la constitution du prix (éloignement du site, portance du sol, capacité, matériaux utilisés, débit et qualité des équipements, etc.).

Les durées d'amortissement généralement adoptées sont les suivantes:

10.3. Coûts de fonctionnement

Dans le calcul des coûts de fonctionnement d'un centre de stockage, les principaux postes à ne pas omettre sont les suivants

1. X Incidence faible.
XX Incidence moyenne.
XXX Incidence forte.

Le calcul du prix de revient moyen du stockage fait intervenir:

- Les charges fixes (amortissements, assurances...) et les coûts de fonctionnement rapportés à la quantité stockée et à la durée de stockage.

- Dans un calcul de rentabilité comparée de différentes techniques de stockage, l'estimation des pertes peut avoir une incidence considérable. Il convient d'être très circonspect dans ce domaine, car ces estimations supposent une comptabilité matière très précise, prenant en compte le poids de grain, son humidité et son taux d'impuretés, ainsi que son état sanitaire, avec une incidence codifiée (barème de réfaction) sur la valeur marchande du produit. Comme nous l'avons déjà mentionné, en l'absence de standards de qualité et de barèmes de réfaction, aucune justification économique de l'amélioration des techniques de conservation des récoltes n'est possible et seuls les critères politiques ou humanitaires sont décisifs, ce qui n'est pas suffisant pour orienter vers les solutions techniques les mieux adaptées.

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